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The Lure of the East. British Orientalist Painting

Londres, Tate Britain, du 4 juin au 31 août 2008

1. Edward Lear (1812-1888)
Constantinople vu de Eyüp, 1858
Huile sur toile - 38 x 24 cm
Collection particulière
Photo : Service de presse
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Qu’elle semble loin l’époque où l’orientalisme vivait sous le règne de la terreur. En trente ans le manifeste d’Edward Saïd, Orientalism : Western Conceptions of the Orient, a perdu une grande partie de son crédit auprès des chercheurs et des collectionneurs du domaine. On sait que le professeur de Columbia, originaire de Palestine, a réfuté en bloc la littérature orientaliste, qu’elle soit française, anglaise ou américaine, au prétexte qu’elle avait conditionné le regard de l’Europe sur le monde oriental, afin de s’en assurer le contrôle. Jugeant par ailleurs la représentation comme vicieuse par essence, notamment au regard de la réalité historique et du processus colonial, son livre avait cru pouvoir réduire la complexité de son objet au repérage des stéréotypes littéraires les plus criants. Certes les écrits de Saïd, puis ses émules en histoire de l’art, ont justement rappelé qu’on ne peut aborder l’orientalisme, textes et images, d’un œil innocent, oublieux par paresse ou prudence des conditions géopolitiques et anthropologiques dans lesquelles écrivains et artistes avaient opéré. Ce nettoyage fut nécessaire. Encore ne fallait-il pas jeter le bébé avec l’eau du bain.


2. Frederic Leighton (1830-1896)
Cour d’une mosquée à Bursa, 1867
Huile sur toile - 36 x 26,5 cm
Bedford, Cecil Higgins Art Gallery
Photo : Tate Gallery
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En se limitant à la peinture anglaise et tout en payant son tribut à la mémoire de Saïd, The Lure of the East a triomphé d’un pari délicat, réconcilier le souci de l’histoire et la vérité contradictoire des images. Plus d’une centaine de tableaux et dessins, dont quelques merveilles rarement vues, ont été réunis à Londres pour nous rappeler que l’art n’est jamais l’expression directe et docile d’un contexte, fût-il…

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