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Le Musée de Cambrai expose son histoire
- 1. Vue de l’exposition « Heurs et malheurs du Musée de Cambrai »
Photo : Didier Rykner - Voir l´image dans sa page
23/11/12 - Exposition - Cambrai, Musée - Les musées du Nord ont souvent des histoires compliquées en raison, notamment, des deux conflits mondiaux. Celui de Cambrai ne fait pas exception, ayant été essentiellement touché par la Première guerre mondiale.
L’exposition présentée jusqu’au 20 janvier 2013 dans une très jolie présentation (ill. 1), notamment la première salle où les œuvres sont accrochées à la manière d’un Salon du XIXe siècle, retrace l’existence du musée et de ses collections depuis sa création.
Si le noyau du musée est issu, comme souvent, des saisies révolutionnaires, celui-ci mit longtemps avant de trouver un lieu pérenne. Ce n’est qu’en 1846, après de nombreuses vicissitudes, que les collections s’installèrent dans une annexe de la mairie, la « Salle des Halles » aujourd’hui disparue. Entre 1866 et 1892, il déménage pour la chapelle de l’ancien hôpital Saint-Julien et s’enrichit de nombreux dépôts et donations, ce qui entraine l’installation dans l’Hôtel de Francqueville où il se trouve encore aujourd’hui.
Une grande partie des œuvres est évacuée pendant la guerre par les autorités allemandes, d’abord au Musée de Valenciennes, jugé plus sûr, puis en octobre 1918, en raison des combats qui se font toujours plus menaçants, à Bruxelles. Une partie des collections y furent pillées. L’exposition met en exergue, sur deux grands calicots, les auteurs et les titres des tableaux volés. Les inventaires ayant eux mêmes disparu, leur identification est difficile. Sans doute certaines attributions étaient-elles optimistes, mais on peut y lire notamment les noms du Guerchin, de Guido Reni, de Frans Francken le jeune ou d’Abraham Bloemart... Cette question mériterait d’être examinée soigneusement car il n’est pas impossible que des œuvres soient retrouvées, certaines d’entre elles étant documentées par d’anciennes cartes postales.