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Sélection de tableaux mis en vente par Tajan

14/12/22 -  Marché de l’art - Paris - Si le dogme de l’Immaculée Conception ne fut pas proclamé avant le XIXe siècle, la question fit débat bien avant et, entre 1545 et 1563, le concile de Trente décréta que tous les hommes naissent marqués par le péché originel à l’exception de la Vierge, qui en est préservée. Comment alors représenter cette femme sans tache ? Les artistes s’inspirèrent de l’Apocalypse, qui la décrit « vêtue de soleil, la lune sous ses pieds, et avec autour de sa tête une couronne de douze étoiles ». Francisco Pacheco, dans son traité, Arte de la Pintura, rédigé en 1638 et paru après sa mort en 1649, suggéra par ailleurs de lui donner les traits d’une belle jeune fille de douze ou treize ans, aux cheveux d’or flottant au vent, le regard sérieux, une bouche et un nez parfaits.


1. Francisco Pacheco (1564-1644)
Vierge de l’Immaculée Conception
Huile sur toile - 66 x 49 cm
Vente Tajan, Paris, le 15/12/22
Photo : Tajan
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Le maître espagnol peignit ainsi à plusieurs reprises l’Immaculée Conception. Un de ses tableaux sera mis en vente par Tajan le 15 décembre prochain (ill. 1). Il a choisi cette fois-ci de montrer la Vierge non pas les cheveux au vent, mais couverts d’un voile bleu. Elle se tient sur la lune, auréolée du soleil, entourée des symboles mariaux que sont le lys, le miroir, le palmier, le cyprès et le puits. Certains vers du Cantique des Cantiques sont en effet repris par l’Église pour évoquer la Vierge « Ô source des jardins, puits d’eaux vives qui ruissellent du Liban ! ». Marie est aussi comme un miroir : Dieu s’est réfléchi et a imprimé son Image en elle.
Pour cette composition, Pacheco s’inspire d’un tableau du jeune Velázquez, qui fut son élève et son gendre, conservé à la National Gallery de Londres. Une exposition à Séville en 2016 permettait de faire un point sur son œuvre, elle fut d’ailleurs l’occasion de rendre à Velázquez une représentation de saint François d’Assise qui lui…

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