Contenu abonnés

Rembrandt et la Nouvelle Jérusalem. Juifs et chrétiens à Amsterdam au siècle d’or

Paris, Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme. Du 28 mars au 1er juillet 2007.

L’histoire de l’art, comme toutes les disciplines, connaît des modes. Ainsi, pendant longtemps, Rembrandt fut considéré comme un ami des juifs, un artiste qui non seulement était proche d’eux, mais les avait peints en grand nombre. Puis, par un retour de balancier classique, cette théorie fut mise à mal et l’on s’efforça de « déjudaïser » son œuvre, allant parfois trop loin dans cette direction jusqu’à nier tout rapport entre celui-ci et la communauté hébraïque. Cette exposition et l’important catalogue qui l’accompagne se placent délibérément dans une voie médiane comme l’affirment dès l’introduction les deux commissaires, Laurence Sigal-Klagsbald et Alexis Merle du Bourg.

1. Emmanuel de Witte (vers 1617-1692)
Intérieur de la synagogue portugaise à Amsterdam,
vers 1680
Huile sur toile - 108 x 123 cm
Jérusalem, Israel Museum
Photo : The Istrael Museum, Jerusalem
Voir l´image dans sa page

Certes, la Fiancée juive du Rijksmuseum n’est pas juive (ni peut-être même fiancée) et bien des portraits censés figurer des rabbins ne peuvent conserver cette identification. Mais Rembrandt fut effectivement en rapports avec les juifs, qu’il s’agisse de les peindre, d’être influencé par leur culture ou tout simplement de les fréquenter. Difficile, d’ailleurs, de faire autrement dans une Amsterdam qui professait une grande tolérance pour une religion souvent persécutée dans le reste de l’Europe. Qualifiée, dès le début du XVIIe siècle, de « Nouvelle Jérusalem » car les protestants comparaient leur destin et celui du peuple élu tel qu’il apparaît dans l’Ancien testament, la capitale des Provinces-Unies méritait cette appellation en accueillant ceux qui y cherchaient refuge.
C’est avec l’arrivée des premiers juifs à la fin du XVIe siècle que commence l’exposition. Ceux-ci viennent de la péninsule ibérique, pour commercer ou parce qu’ils fuient l’inquisition. Beaucoup avaient souvent dû se convertir au catholicisme, perdant au passage une partie de leurs…

Pour avoir accès à ce contenu, vous devez vous abonner à La Tribune de l’Art. Les avantages et les conditions de cet abonnement, qui vous permettra par ailleurs de soutenir La Tribune de l’Art, sont décrits sur la page d’abonnement. Si vous souhaitez tester l’abonnement, vous pouvez vous abonner pour un mois (à 8 €) et si cela ne vous convient pas, nous demander par un simple mail de vous désabonner (au moins dix jours avant le prélèvement suivant).

Si vous êtes déjà abonné, connectez-vous à l’aide de ce formulaire.

Vos commentaires

Afin de pouvoir débattre des article et lire les contributions des autres abonnés, vous devez vous abonner à La Tribune de l’Art. Les avantages et les conditions de cet abonnement, qui vous permettra par ailleurs de soutenir La Tribune de l’Art, sont décrits sur la page d’abonnement.

Si vous êtes déjà abonné, connectez-vous.