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Trésors en noir et blanc. Estampes du Petit Palais, de Dürer à Toulouse-Lautrec

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Paris, Petit Palais, du 12 septembre 2023 au 14 janvier 2024.

Cinq ans après L’art du pastel de Degas à Redon, le Petit Palais dévoile un nouveau pan de son exceptionnel cabinet d’arts graphiques, deux cent estampes soigneusement sélectionnées dans ses réserves qui en comptent près de vingt mille datées du XVe au XXe siècle. Gageure que ce florilège établi par Anne-Charlotte Cathelineau, Clara Roca et Joëlle Raineau-Lehuédé, conservatrices et collaboratrice scientifique en charge du fonds graphique titanesque du musée dont les estampes constituent deux tiers des feuilles conservées. Si quelques corpus spécifiques ont été présentés ces dernières années - on songe aux estampes modernes des fonds Vollard et Petiet (voir l’article) ou aux gypsographies de Pierre Roche [1] - jamais la collection d’estampes considérée dans son ensemble n’avait bénéficié d’une exposition dédiée. Regrettons le trop succinct catalogue publié pour l’occasion qui ne constituera qu’une pâle référence sur le sujet. Outre la reproduction d’un tiers seulement des œuvres exposées – pour beaucoup accompagnées de notices -, les découvertes mentionnées en préface ne sont pas explicitées par les essais.


1. Rembrandt Harmensz van Rijn dit Rembrandt (1606-1669)
La Pièce aux cent florins, 1649
Eau-forte, pointe sèche et burin -
34,5 x 46 cm
Paris, Petit Palais
Photo : Paris Musées/Petit
Palais
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2. Albrecht Dürer (1471-1528)
Némésis ou La Grande Fortune, vers 1501-1502
Burin - 33,3 x 22,9 cm
Paris, Petit Palais
Photo : Paris Musées/Petit
Palais
Voir l´image dans sa page

Nécessairement drastique, le panel retenu par les trois commissaires n’en est pas moins parfaitement représentatif de l’ensemble du fonds. Sont embrassés les six siècles d’estampes conservés, de Dürer à Toulouse-Lautrec ainsi que le précise le sous-titre l’exposition, tout comme les différentes techniques, eau-forte, pointe-sèche et burin, ces « trésors en noir et blanc » auxquels s’adjoignent, ce que le titre trompeur manque d’annoncer, aquatintes et lithographies colorées. Deux grandes parties ont été définies au regard de l’histoire de la collection d’estampes, deux grandes parties pour deux acteurs majeurs et deux évènements fondateurs. D’abord, le collectionneur Eugène Dutuit et le legs consenti par son frère Auguste Dutuit à l’heure de l’ouverture du Petit Palais en 1902, puis, Henry Lapauze, premier conservateur et directeur du Petit Palais à l’origine du « Musée de l’estampe moderne » aménagé en son sein en 1908. L’actuel cabinet d’arts graphiques doit au premier douze mille de ses estampes anciennes et au second trois mille de ses estampes modernes réunies à la faveur de multiples dons. Comme le précise Annick Lemoine, à la tête du Petit Palais, dans la préface du catalogue, Trésors en noir et blanc devrait constituer la première exposition d’une série retenant la même approche historiographique pour d’autres domaines des collections. Se poursuivraient ainsi les travaux pionniers qui avaient été…

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