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Porphyre. La pierre pourpre des Ptolémées aux Bonaparte

Paris, Musée du Louvre. Exposition terminée le 16 février 2004

1. Prisonnier Dace barbu
Rome, IIe siècle après J.C.
et Pietro Bernini
Paris, Musée du Louvre
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Contrairement à ce qu’affirme un critique [1] à la plume alerte mais acerbe, et où perce peut-être une once de mauvaise foi, l’exposition Porphyre n’est pas seulement scientifiquement impeccable, elle est aussi profondément réfléchie. La salle du Manège se prête bien par ses dimensions monumentales, à la présentation de ces œuvres d’art dont il ne faut jamais perdre de vue l’aspect avant tout décoratif. Le vert des murs et des supports cherche sans doute à évoquer la serpentine, pierre proche du porphyre et qui lui a souvent été associée. Il aurait cependant gagné à être un peu plus vif.

La dureté du porphyre, qui rend celui-ci si difficile à travailler, est en partie aux origines de son caractère mythique. Sa couleur également, associée à la pourpre impériale et parfois au sang de l’Eucharistie, participa à sa légende. Une légende, entretenue par Vasari qui prétendit que le secret de sa taille fut redécouvert au XVIe siècle à Florence. En réalité, comme le démontre l’exposition, cette technique ne s’était jamais réellement perdue, et l’on trouve au Moyen-Age des objets sculptés en porphyre.
Dès l’époque byzantine, le porphyre devint rare car les gisements égyptiens qui en furent à l’origine à partir de l’époque ptolémaïque, ne sont plus exploités et leur emplacement s’est plus ou moins perdu. Jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, tous les objets créés en cette matière seront issus du réemploi d’objets antiques, soit retaillés pour donner des œuvres entièrement nouvelles, soit réutilisés et remontés avec d’autres matières (marbre, serpentine, bronze, ...). C’est ainsi que beaucoup d’objets ne peuvent être datés avec précision.


2. Aigle de Suger
Rome, époque impériale (porphyre) et
Paris, avant 1147 (monture)
Paris, Musée du Louvre
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Le parcours chronologique choisi ne peut donc être…

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