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Picasso et les Maîtres

Paris, Galeries Nationales du Grand Palais, du 8 octobre 2008 au 2 février 2009
Paris, Musée du Louvre, du 9 octobre 2008 au 2 février 2009
Paris, Musée d’Orsay, du 8 octobre 2008 au 1er février 2009.
Londres, National Gallery, du 25 février au 7 juin 2009.

Pablo Picasso
Yo, Picasso, 1901
Huile sur toile - 73,5 x 60,5 cm
Collection particulière
© Succession Picasso, 2008
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Picasso et les maîtres est calibré pour battre tous les records de fréquentation et susciter les éloges les plus extravagants (exposition de l’année, de la décennie, voire du siècle [1]...) Réunir l’artiste qui déplace les foules et l’associer aux plus grands noms de la peinture occidentale est une idée de génie pour faire venir un maximum de visiteurs, ce qui semble bien l’objectif de cette rétrospective. Elle défie, par là même, toute critique et semble devoir être largement encensée.
Cela doit-il empêcher de s’interroger sur son intérêt intrinsèque, et sur sa réussite ? Evidemment non. Car une réunion de chefs-d’œuvre ne suffit pas pour faire une bonne exposition.

Le fond comme la forme sont discutables. La muséographie, avec ces murs uniformément gris, même s’ils s’accordent avec les œuvres de toutes les époques, finit par rendre ce parcours profondément déprimant, ce qui est tout de même paradoxal. On est heureux, en ressortant, de retrouver la lumière naturelle, fût-ce celle d’un automne pluvieux.
Beaucoup plus gênant : les comparaisons sont loin d’être toutes pertinentes. Et lorsqu’elles fonctionnent, on se dit que beaucoup d’autres auraient pu être proposées. La première salle par exemple, qui réunit un grand nombre d’autoportraits, ne convainc absolument pas. On a l’impression que n’importe quel tableau représentant un peintre avec une palette aurait pu faire l’affaire. En particulier, l’Autoportrait de Rembrandt du Louvre ne répond à aucune des œuvres de Picasso exposées dans cette pièce.

Sauf exceptions (le Saint Martin et le Mendiant de Gréco et le Garçon conduisant un cheval de Picasso, La Toilette de Psyché d’après Ambroise Dubois et la grande esquisse Trois femmes à la fontaine du Musée Picasso à Paris, certains rapprochements de gravures, etc.), les seules confrontations indiscutables…

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