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Pastels. De Millet à Redon

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Paris, Musée d’Orsay, du 14 mars au 2 juillet 2023

Non, le flou n’est pas l’essence du pastel. Il serait absurde de considérer que ce bâtonnet coloré n’est bon qu’à reproduire « tout ce qui est rose, soie ou gaze ». Et le paysagiste Camille Flers d’ajouter : « C’est parce qu’on ne lui a pas demandé plus, que l’on s’est trompé et sur sa portée et sur sa valeur [1]. »
Nombre d’artistes du XIXe siècle ont su pourtant exploiter brillamment les ressources du pastel qui donne la possibilité d’associer en un geste la ligne et la couleur. Composé de craie, de pigments purs et de gomme arabique, il est propre, facile à transporter, ne nécessite pas de préparation et permet un travail à sec que l’on peut interrompre et reprendre.
Son point faible ? Les œuvres au pastel sont trop fragiles pour être exposées en permanence et se trouvent bien souvent reléguées dans les réserves. C’est pourquoi le Musée Orsay a décidé de les mettre en lumière : il en expose une centaine parmi les quelque 500 de sa collection afin de montrer qu’au XIXe siècle le pastel connut un second âge d’or. De grands noms, tels Edgar Degas et Odilon Redon, côtoient des pastellistes moins connus comme Louise Breslau, Émile Lévy ou bien Jean-Marie Faverjon, auteur d’un étonnant autoportrait en trompe l’œil (ill. 1). On n’en saura pas plus sur ce Stéphanois. C’est l’une des faiblesses du catalogue : il ne consacre pas de notices détaillées à toutes les œuvres et ne dit rien sur les artistes exposés. De même, au sein de l’exposition, certains cartels sont commentés et d’autres pas.


1. Jean-Marie Faverjon (1823-1873)
Autoportrait en trompe l’œil, vers 1868,
Pastel, graphite, peinture dorée sur papier gouaché - 56,5 x 46,5 cm
Paris, Musée d’Orsay
Photo : RMN-GP/H. Lewandowski
Voir l´image dans sa page

Le pastel fut utilisé dès le XVe siècle pour rehausser de couleur le dessin. Léonard de Vinci aurait ainsi découvert cette technique au contact de Jean Perréal. Mais c’est au XVIIIe siècle qu’il s’imposa et gagna son autonomie, …

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