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Palais disparus de Napoléon

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Paris, Mobilier national, Galerie des Gobelins, du 15 septembre 2021 au 16 janvier 2022

1. Atelier français du Premier Empire
Buste de Napoléon Ier, entre 1804 et 1815
Marbre blanc - 27 × 23 × 50 cm
Paris, Mobilier national
Photo : Isabelle Bideau
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Et si l’exposition qui parachève ce bicentenaire était la meilleure des manifestations napoléoniennes ayant émaillé l’année 2021 ? Palais disparus de Napoléon s’impose en tous cas comme la plus séduisante : le Mobilier national n’a quasiment eu qu’à puiser dans ses innombrables trésors pour concevoir un parcours riche et pédagogique, scandé de pièces inédites ou rarement montrées. En contrepoint idéal à l’exposition Un palais pour l’Empereur : Napoléon Ier à Fontainebleau (voir l’article), où l’on peut admirer meubles et objets là où ils furent envoyés, la Galerie des Gobelins se propose d’évoquer l’ameublement de résidences impériales plus ou moins disparues de la mémoire collective. Il s’agit aussi d’un très bel hommage au travail du Garde-Meuble, ancêtre de notre Mobilier national, qui survécut tant bien que mal à la tourmente révolutionnaire alors qu’il était indissociable des fastes de l’ancienne monarchie : s’il disparaît en 1798, ce n’est que pour mieux renaître de ses cendres avec l’avènement de l’Empire quatre ans plus tard. Remontant au XVIe siècle, les trois résidences étudiées ici - les Tuileries, Saint-Cloud et Meudon - étaient occupées par les souverains sous l’Ancien Régime et ont été récupérées par le Premier puis le Second Empire avant de disparaître dans les flammes en 1870-1871, comme l’évoque de façon particulièrement suggestive le buste en partie brisé et calciné de Napoléon Ier qui accueille les visiteurs (ill. 1) dès l’entrée de l’exposition.


2. Vue de l’exposition Palais disparus de Napoléon à la Galerie des Gobelins
Photo : Thibaut Chapotot
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3. Vue de l’exposition Palais disparus de Napoléon à la Galerie des Gobelins
Photo : Thibaut Chapotot
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Le palais des Tuileries et le château de Saint-Cloud ont été abondamment étudiés et publiés, notamment au cours des dernières années, tandis que Meudon reste sans doute l’un des satellites de Versailles les plus méconnus. Aux côtés du Musée des Avelines, le Mobilier national avait également conduit voici deux ans la passionnante exposition Les derniers feux du palais de Saint-Cloud (voir l’article) où l’on pouvait déjà admirer des pièces du XVIIIe siècle rappelant que le Premier puis le Second Empire ne s’étaient pas toujours meublés à neuf. C’est ainsi que commence le parcours de la galerie des Gobelins : mêlant plusieurs éléments de la tenture de L’Histoire d’Alexandre tissée à la Manufacture des Gobelins à la fin du XVIIe siècle et meubles exécutés sous Louis XVI ou le Directoire (ill. 2 et 3), la troisième salle de l’exposition évoque efficacement cet ameublement consulaire qui n’hésite pas à remployer des pièces emblématiques de l’ancienne monarchie. Il fallut, certes, remeubler…

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