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Napoléon

Paris, Grande Halle de La Villette, du 28 mai au 19 décembre 2021

Cette exposition, c’est en quelque sorte «Napoléon pour les nuls». Elle offre un résumé, luxueusement illustré, d’un chapitre majeur de l’histoire de France. Et pourquoi pas ? Certes, une exposition devrait toujours avoir pour objectif d’enrichir les connaissances sur un sujet choisi, plutôt que de se contenter de l’illustrer, mais en cette année 2021 qui marque le bicentenaire de la mort de Napoléon, les musées sont nombreux à proposer des présentations thématiques décortiquant différents aspects de l’époque et du personnage ; il n’était donc pas inutile de prévoir - aussi - un propos général retraçant la vie et l’œuvre d’un homme qui ne dirigea la France que pendant quinze années et qui pourtant bouleversa toute l’Europe et posa les fondements de notre société. Collégiens, lycéens, vous êtes donc vivement encouragés à vous rendre à La Villette : sans doute retiendrez-vous facilement les grandes lignes de cette épopée, sans doute les chefs-d’œuvre réunis pour l’occasion s’inscriront-ils dans vos mémoires plus facilement que la lecture de vos livres scolaires.


1. L’exposition Napoléon à la Grande Halle de La Villette
Les portraits de Napoléon
Bonaparte franchissant le Grand-Saint-Bernard par Jacques-Louis David, 1801
Bonaparte premier consul par Antoine-Jean Gros, 1802
Photo : La Villette / Didier Plowy
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Car les commissaires ont bel et bien réuni des chefs-d’œuvre. Les portraits, par exemple, sont tous là, ou presque, de Bonaparte au pont d’Arcole ou en Premier consul, peints par Gros, au portrait de l’empereur en costume de sacre représenté par Gérard, en passant par Bonaparte franchissant le Grand Saint Bernard de David (ill. 1). Quelques toiles de Lejeune illustrent les grandes batailles de Napoléon Bonaparte, celle du pont de Lodi le 10 mai 1796 qui marqua la deuxième campagne d’Italie, celle des Pyramides, le 21 juillet 1798, du haut desquelles quarante siècles les contemplaient, lui et ses soldats. Mais les combats ne se limitent pas aux deux dimensions de la peinture, ils sont également incarnés par des soldats moustachus en uniformes, mannequins parqués derrière des vitrines, ou encore par une cuirasse d’officier transpercée par un boulet à la bataille de Wagram (ill. 2). On est dans l’ambiance et l’on frémit.


2. Vue de l’exposition
Plastron de cuirasse d’officier transpercé par un boulet
à la bataille de Wagram, 1809
Fer battu laiton
Paris, musée de l’Armée en dépôt au musée de l’Empire de Salon de Provence
Boulet autrichien de 6 livres provenant du champ de bataille de Wagram, vers 1809
Paris, Musée de l’armée
Photo : bbsg
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Les commissaires assument : ils voulaient éviter d’ennuyer le public tout en lui permettant d’accumuler des informations. Ils ont donc opté pour une approche cinématographique qui tend vers le biopic. Il s’agit de raconter la grande histoire à travers la petite, en passant par l’anecdote.
Ainsi, la jeunesse de…

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