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Monserrat, œuvres majeures de l’abbaye

Bard, Fort de Bard, du 31 janvier au 2 juin 2014

Parfois les muses érigent leur temple dans un monastère. Et si l’abbaye bénédictine de Montserrat, près de Barcelone, est célèbre pour sa Vierge noire, son scriptorium - où fut réalisé le Livre vermeil en 1399 - son Escolanía - chœur de garçons dont la formation remonte à la fin du XIIe siècle - et sa bibliothèque, elle est également réputée pour son musée, où l’on trouve des icônes, des objets liturgiques, des objets archéologiques, ainsi que des peintures de saints en prière ou de femme au bistrot, Madeleine pas encore repentie (ill. 1 et 2).


1. Michelangelo Merisi, dit le Caravage (1571-1610)
Saint Jérôme pénitent, 1605
Huile sur toile - 145,5 x 101,5 cm
Montserrat, abbaye
Photo : Abbaye de Montserrat
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2. Ramon Casas (1866-1932)
Madeleine, 1892
Huile sur toile - 117 x 90 cm
Montserrat, abbaye
Photo : Abbaye de Montserrat
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Cette collection se constitua en plusieurs étapes : le père Bonaventura Ubach (1879-1960) qui avait rapporté des vestiges archéologiques de ses voyages en Terre sainte voulut les présenter dans un musée dont le but était d’illustrer la Bible et qui ouvrit ses portes en 1911. Puis les abbés qui lui succédèrent accumulèrent peintures et gravures, rapportées notamment d’Italie où certains d’entre eux séjournèrent. Il ne s’agissait pas d’alimenter le musée biblique, mais d’orner le monastère et d’offrir les toiles à la contemplation des moines. Cet ensemble finit par attirer l’attention d’érudits, un lieu d’exposition fut alors ouvert en dehors du monastère en 1962 afin de libérer la communauté des visites des universitaires et autres curieux. De nombreux donateurs léguèrent ensuite leurs œuvres à Montserrat, dont un certain nombre de tableaux modernes catalans.


3. Vue de l’abbaye de Montserrat
Catalogne
Photo : Abbaye de Montserrat
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4. Vue du Fort de Bard
Vallée de l’Aoste
Photo : Fort de Bard
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Une centaine de ces peintures est aujourd’hui exposée au Ford de Bard en Italie. Le fort et l’abbaye, le sabre et le goupillon, ont plus de point communs qu’on ne le croit, tous deux perchés sur leur promontoire rocheux - l’un dressé dans les Alpes à l’entrée de la Vallée d’Aoste, l’autre au cœur d’un massif déchiqueté [1] en Catalogne -, tous deux détruits par Napoléon - l’un en 1800, l’autre en 1811 -, tous deux reconstruits dès le XIXe siècle, tous deux écrins d’œuvres d’art enfin (ill. 3 et 4). Il n’en fallait pas plus pour les lier et présenter les tableaux de l’un chez l’autre.

5. Vue de l’exposition
Niccolò de Simone (actif en 1636-1655), Adoration des mages
Fransco Solimena (1657-1747), Vierge à l’enfant
Giovanni Battista Salvi dit
le Sassoferrato (1609-1685), Vierge en prière
Antonio Balestra (1666-1740), Sainte Famille
Photo : BBSG
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L’écueil du florilège est sans doute de privilégier les…

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