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Marius Borgeaud (1861-1924)

Lausanne, Fondation de l’Hermitage, du 26 juin au 25 octobre 2015

1. Marius Borgeaud (1861-1924)
La Bretonne et ses poules, 1922
Huile sur toile - 65 x 81 cm
Suisse, collection particulière
Photo : Jacques D. Rouiller
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Bien loin des «saloperies fignolées» [1] que peignent certains artistes de passage en Bretagne, Marius Borgeaud résiste à la tentation pittoresque des ports et aux attraits folkloriques des bigoudènes en procession : il préfère peindre les pharmacies, les mairies et les bistrots de Rochefort-en-terre (entre 1909 et 1919) ou du Faouët (de 1920 à 1922). Ce sont ces scènes d’intérieurs qui marquent son œuvre de maturité et feront sa réputation (ill. 1).
Mais peut-on parler de maturité pour un artiste qui se mit à la peinture à l’âge de quarante ans et mourut vingt ans plus tard ? Sa vie antérieure, mouvementée, reste floue : on sait qu’après un apprentissage dans la banque, il se mit à dilapider gaillardement l’héritage paternel à Paris puis rentra chez lui pour demander sa mise sous curatelle dans un étonnant accès de lucidité. C’est ensuite qu’il entama sa courte carrière artistique, entre la Bretagne et Paris où il suivit les cours de Cormon et Humbert à l’École des Beaux-Arts ente 1900 et 1903 avant d’exposer au Salon d’Automne et au Salon des Indépendants les années suivantes. Alors pourquoi Borgeaud, tout comme son compatriote Félix Vallotton, est-il méconnu en France aujourd’hui ? Sans doute parce qu’il faut aller en Suisse pour voir ses œuvres – son corpus se limite à quelque 350 peintures recensées dans un catalogue raisonné entrepris par l’Association des Amis du peintre –, la plupart conservées dans des collections particulières.
Après la Fondation Gianadda à Martigny en 2001-2002, c’est au tour de la Fondation de l’Hermitage, dans sa ville natale, de lui consacrer une belle exposition, qui réunit plus d’une centaine de toiles confrontées à des peintures de ses contemporains.

Entre 1904 et 1907, ses premiers tâtonnements impressionnistes au côté de…

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