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Louis Chéron. L’ambition du dessin parfait

Caen, Musée des Beaux-Arts, du 4 décembre 2021 au 6 mars 2022.

1. Louis Chéron (1655-1725)
Le Sacrifice de Manoah
Plume, lavis et rehauts de blanc - 42 x 28 cm
Paris, École nationale supérieure des beaux-arts
Photo : Didier Rykner
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Artiste français, mais qui fit l’essentiel de sa carrière en Angleterre, Louis Chéron y connut une brillante carrière, et fut aussi le maître de Hogarth. Pourtant, sa renommée posthume fut beaucoup moins importante et rare sont ceux qui, aujourd’hui, connaissent ce peintre. C’est le lot de beaucoup d’artistes écartelés entre deux pays : trop français pour les Anglais, trop anglais pour les Français. Tout le monde n’est pas Poussin ou Claude Gellée. Il fut donc rapidement oublié et l’exposition de Caen est la première à lui rendre sa véritable place. D’autres peintres de grands décors, comme le commissaire de l’exposition et seul auteur du catalogue François Marandet le fait remarquer dans l’introduction, mériteraient une telle résurrection, comme Louis Laguerre, un autre Français comme lui exilé en Angleterre à la suite de la révocation de l’Édit de Nantes ou même James Thornhill, pourtant anglais d’origine. Rappelons aussi qu’un Italien avait fait carrière à Londres à la fin du XVIIe siècle, Antonio Verrio, qui avait fait l’objet d’une exposition à Toulouse (voir l’article).
C’est donc bien encore davantage la question du grand décor peint en Angleterre qui est mal étudiée. Qui d’ailleurs se rend dans ce pays pour les voir ? Bien sûr, il est impossible d’exposer ces œuvres sinon à travers des dessins et des esquisses préparatoires. Cette (petite) rétrospective accompagnée d’un (gros) catalogue réussit néanmoins à passionner, et mérite réellement d’être vue.


2. Louis Chéron (1655-1725)
Le Repos pendant la fuite en Égypte
Encre, lavis brun et rehauts de blanc - 25 x 36 cm
Paris, Musée du Louvre
Photo : Didier Rykner
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Si les tableaux de chevalet de Chéron restent rares, sans doute parce qu’ils restent pour beaucoup à identifier, ce qui rend encore plus difficile de les montrer, ses dessins sont heureusement abondants (ill. 1 et 2), et c’est même comme dessinateur qu’il est surtout connu en France, notamment grâce à ses grandes feuilles très abouties, véritables œuvres d’art indépendantes. Le parcours en propose de nombreuses, parmi celles qui ne sont pas reliées en volume. Le style de l’artiste est assez facilement reconnaissable, et les œuvres exposées ici constituent un ensemble cohérent et assez homogène, convainquant de la justesse des attributions, sachant que les nouvelles attributions sont nombreuses. On y voit même un rare exemple de paysage (ill. 3), qui nous permet ainsi de signaler celui que le catalogue reproduit (ill. 4), absent de l’exposition et acquis en 2017 par la National Gallery de Washington auprès de la galerie Nathalie Motte-Masselink.


3. Louis Chéron (1655-1725)
Vue imaginaire d’une ville antique en Italie
Pierre noire, encre, lavis, rehauts de…

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