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Le Metropolitan Museum achète la coupe d’Orphée

10/3/21 - Acquisition - New York, The Metropolitan Museum of Art - C’était sans aucun doute l’objet phare de la dernière édition de la TEFAF, pourtant aussi riche en jolies choses que d’habitude (voir l’article) : les visiteurs de la foire de Maastricht se perdaient en conjectures en cherchant à deviner quelle « importante institution internationale » avait bien pu acquérir l’extraordinaire coupe d’Orphée qui trônait sur le stand de la galerie Kugel. Alors que de nombreux regards se tournaient vers le Louvre Abu Dhabi, c’est un musée plus ancien qui se dissimulait derrière cette mystérieuse formule : cet objet (ill. 1 et 2) a désormais rejoint [1] les collections du département des sculptures européennes et des arts décoratifs du Metropolitan Museum of Art de New York !


1. Attribué à Jan Vermeyen (vers 1559-1608), Hans Georg Bramer (1608-1661) et Johann Wilhelm Baur (1607-1642)
Coupe d’Orphée, vers 1641-1642
Or émaillé, rubis - 18,2 x 12,8 x 9,5 cm
New York, The Metropolitan Museum of Art
Photo : Galerie Kugel
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2. Attribué à Jan Vermeyen (vers 1559-1608), Hans Georg Bramer (1608-1661) et Johann Wilhelm Baur (1607-1642)
Coupe d’Orphée, vers 1641-1642
Or émaillé, rubis - 18,2 x 12,8 x 9,5 cm
New York, The Metropolitan Museum of Art
Photo : Galerie Kugel
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Identifiée depuis le milieu du XIXe siècle, la coupe d’Orphée fut pour la première fois exposée au public au South Kensington Museum (l’ancêtre du V&A) de Londres par son propriétaire de l’époque, le baron Nathan de Rothschild. Parmi ses trois fils, c’est Alfred Charles de Rothschild qui en hérita. La coupe d’Orphée était présentée dans la Green Room de sa résidence londonienne de Seamore Place. On distingue nettement l’objet sur des photographies anciennes : il était exposé aux côtés d’un autre petit chef-d’œuvre, le livre d’heures de François Ier (ill. 3) récemment acquis [2] par le Musée du Louvre (voir la brève du 27/10/17).

3. France, 1532-1537
Livre d’heures à l’usage de Paris
Manuscrit enluminé de 140 folios dans une reliure en or émaillée garnie de rubis et de turquoises - 8,5 x 8 x 2,6 cm
Paris, Musée du Louvre
Photo : RMN-GP/P. Fuzeau
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C’est sa fille - illégitime - Almina Herbert, comtesse de Carnarvon [3] qui hérita de la demeure et de ses collections dont une partie fut cédée au célèbre marchand Joseph Duveen au cours des années 1920. Celui-ci vendit la coupe d’Orphée au joaillier britannique S. J. Philips en 1928 qui la conserva pendant près d’un siècle avant de la mettre en vente chez Sotheby’s à Londres en juillet 2016. Il fallut cependant attendre que l’objet soit acquis et soigneusement étudié par les équipes de la galerie Kugel pour que l’on puisse réellement comprendre son histoire : assortie d’une ancienne - et flatteuse - attribution au grand orfèvre Benvenuto Cellini, après avoir été considérée de la main de Johann Melchior Dinglinger,…

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