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Le génie des maquettes à la Galerie Léage

27/10/22 - Paris - Marché de l’art - Ce sont de minutieuses ébauches - voilà un oxymore qui définit bien les maquettes - ce sont d’exquises esquisses considérées à la fois comme des outils de travail et des objets de collection. Le mot est dérivé de l’italien « macchietta », diminutif de « macchia et pourtant, la maquette est une peu plus qu’une « tache », elle est un dessin mis en volume. Guillaume Léage en déploie une trentaine dans sa galerie, afin évoquer l’art de la décoration intérieure du XVIIIe au XXe siècle. D’une salle à l’autre, elles illustrent l’évolution des styles, des goûts et des modes de vie [1].


1. Maquette de la salle de bains de Mademoiselle Dervieux
pour son hôtel particulier, vers 1900
Bois et carton - 22 x 56 x 29 cm
Collection Féau
Photo : Féau
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Bibliothèque, salon, boudoir, singerie, ces pièces miniatures révèlent, bien mieux qu’un trou de serrure, l’intimité du luxe. Ici la fameuse salle de bain de Mademoiselle Dervieux dans son hôtel particulier de la rue Chantereine, est dotée d’un décor étrusque inspiré des fouilles archéologiques de Pompéi et d’Herculanum (ill. 1) ; plus loin, la chambre du comte d’Artois à Bagatelle est conçue comme une riche tente de campement militaire (ill. 2). La courtisane et le comte avaient plus d’un point commun : non seulement ils furent amants, mais chacun d’eux habitaient un lieu aménagé par François-Joseph Belanger, l’un en 1785, l’autre 1818. L’architecte faisait d’ailleurs partie des conquêtes de Mademoiselle Dervieux, danseuse et chanteuse à l’Opéra, réputée pour sa beauté ; il l’épousa après la Terreur.


2. Maison Carlhian
Maquette de la chambre du comte d’Artois à Bagatelle
Collection Féau
Photo : bbsg
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Les maquettes sont d’abord des outils pour les décorateurs. Elles permettent de transposer un dessin dans la troisième dimension et de présenter à un client un projet qui n’a rien de définitif et peut…

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