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La rénovation du Musée de Picardie à Amiens

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Rouvert juste avant le confinement, après d’importants travaux de restauration et d’agrandissement, le Musée de Picardie avait dû, comme les autres, refermer précipitamment en raison du confinement, avant d’accueillir à nouveau du public au début de l’été. Nous l’avons vu à deux reprises mais n’en avions pas encore parlé, ce qui au fond n’est pas très grave : si une exposition se termine rapidement, une rénovation de musée est destinée à durer quelques années.
Disons-le sans ambages : dans son ensemble, ces travaux sont une véritable réussite, même s’il faut signaler quelques rares erreurs. Nous commencerons rapidement par nos réserves avant d’insister sur le travail remarquable qui a été accompli et qui met remarquablement bien en valeur des collections que nous avions perdues de vue depuis de longues années.


1. Façade sud du Musée de Picardie
avec la nouvelle grille qui
remplace celle du XIXe siècle...
Photo : Didier Rykner
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2. Façade principale du Musée de Picardie (aujourd’hui arrière du musée)
avec le « jardin »...
Photo : Didier Rykner
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Parmi les regrets, il y a bien sûr celui de l’enlèvement de la grille sur les côtés du musée, dont nous avions déjà parlé ici-même, et dont nous persistons à ne pas comprendre l’utilité, d’autant que ce qui l’a remplacée est d’une insigne médiocrité (ill. 1). Fort heureusement, les autres menaces qui pesaient à l’origine sur le monument - qui venait pourtant juste d’être classé - ne se sont pas concrétisées : la façade n’a pas été altérée comme elle en était menacée, la grille d’entrée est toujours là, et le percement du grand salon que l’on menaçait de faire a été abandonné. Le jardin (ill. 2), en revanche, est un ratage total, avec ses touffes de verdure qui dépassent ici et là du sol en béton. Au moins les fontaines, qui étaient depuis des années cachées par des planches, sont-elles à nouveau visibles, à défaut d’être en marche le jour où nous sommes venu. Rien n’est néanmoins irréversible : le jardin pourra être restauré un jour à son état d’origine, et les grilles (dont on nous dit qu’elles n’ont pas été détruites), pourront peut-être un jour venir reprendre leur emplacement.


3. Extension du Musée de Picardie
(architectes : Catherine Frénak
et Béatrice Jullien)
Photo : Didier Rykner
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4. Décor restauré de l’adjonction ancienne faisant aujourd’hui le lien entre le musée d’origine et son extension
Photo : Didier Rykner
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Si l’architecture qui est venue se coller à l’arrière du bâtiment (côté ouest) n’est pas d’une originalité ni d’une beauté renversante (la photographie, qui néglige son insertion dans l’ensemble, la fait paraître encore plus laide qu’elle ne l’est en réalité), au moins la solution trouvée est-elle astucieuse. On préférerait que l’entrée ait été maintenue à l’avant du bâtiment plutôt qu’à l’arrière, mais…

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