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L’étrange affaire du Cranach de la collection Liechtenstein

5/3/16 - Affaire judiciaire - La saisie, par la justice française, de la Vénus de Lucas Cranach (ill. 1), au cœur de l’exposition de la collection Liechtenstein à Aix-en-Provence, fait du bruit et couler beaucoup d’encre. Ce tableau, acquis auprès de Colnaghi à Londres en 2013 pour 7 millions d’euros, est en effet soupçonné d’être un faux. Rectifions d’abord quelques erreurs qu’on a pu lire ici ou là. Il s’agit bien d’un panneau, pas d’une toile. Ce n’est pas la première fois que la collection Liechtenstein est en partie montrée en France : ce fut le cas il y a quelques années au Palais Lumière à Evian (lire notre article). Enfin, la photo publiée dans certains journaux n’est pas la bonne, mais celle d’une œuvre proche conservée à Francfort (ill. 2).


1. Lucas Cranach (1472-1553)
Vénus
Huile sur panneau - 38,7 x 24,5 cm
Vienne et Vaduz, collection Liechtenstein
Tableau saisi à Aix-en-Provence
Photo : Collection Liechtenstein
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2. Lucas Cranach (1472-1553)
Vénus
Huile sur panneau - 37,7 x 24,5 cm
Francfort, Städelmuseum
Photo : Städelmuseum
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La mise sous séquestre policière d’un tableau appartenant à un musée privé étranger est un acte grave. La suspicion sur l’authenticité est forcément préjudiciable au prince Hans-Adam II, le principal collectionneur d’art ancien actuel en Europe [1] . Mais l’affaire serait beaucoup plus large et la police enquêterait sur une dénonciation anonyme depuis 2013 [2]. Des rumeurs à propos d’une vaste entreprise de faux courent de manière feutrée dans le monde de l’art depuis des mois. Plusieurs autres tableaux seraient en cause, des peintures flamandes et italiennes du XVIe et du XVIIe siècle notamment : certaines sont passées en ventes publiques, deux d’entre elles sont en dépôt dans des grands musées anglo-saxons. À charge, il faut reconnaître que les tableaux concernés sont tous des découvertes récentes, absentes des monographies antérieures…

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