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Îles Saint-Marcouf : ne pas opposer la protection du fort et celle des oiseaux marins

1. Vue des îles Saint-Marcouf de la plage de Ravenoville (à gauche, l’île du Large, à droite celle de Terre)
Photo : Xfigpower (CC BY-SA 3.0)
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La défense de l’environnement, combat capital s’il en est, doit-elle se faire contre le patrimoine ? Évidemment non, bien au contraire. Il arrive pourtant que, dans un louable souci écologique, des décisions mauvaises soient prises, qui non seulement ne protègent rien, mais sont destructrices de notre cadre de vie. Au niveau national, nous pouvons bien entendu citer le développement anarchique des éoliennes, solution inutile, coûteuse et destructrice de l’environnement, que l’on nous présente comme la panacée pour lutter contre l’effet de serre, ce qui est faux. Autre aberration : l’isolation par l’extérieur des bâtiments anciens qui détruit ces édifices pourtant naturellement économes en énergie.

Et puis il y a des combats ponctuels, justifiés sur le fonds, mais qui entrainent des décisions qui peuvent amener à la destruction du patrimoine.
C’est ainsi que la DREAL de Normandie [1] vient de lancer, dans la plus grande discrétion, une enquête publique pour un projet d’arrêté préfectoral portant protection de biotope des îles Saint-Marcouf. Même l’association Les amis de l’île du Large Saint-Marcouf n’en a eu connaissance que dix jours après qu’elle a débutée.

Pour mieux comprendre les enjeux, rappelons ce que sont les îles Saint-Marcouf, sur la côte est du Cotentin, non loin de Saint-Vaast-la-Hougue. Il s’agit de deux îlots (ill. 1), dont l’un, l’île de Terre, est une réserve écologique où nichent de nombreuses espèces d’oiseaux marins. La seconde, l’île du Large (ill. 2), s’est vue dotée sous l’Empire d’un très beau fort de type Vauban, qui répond au fort de La Hougue et à la tour de Tatihou. Ce fort a été inscrit en 2015, puis classé monuments historiques en 2017.
La DRAC Normandie, qui l’a protégé, est parfaitement consciente de son intérêt. Chaque été, l’association dont…

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