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Gustave-Adolphe Mossa. Niciensis Pinxit

Nice, Musée des Beaux-Arts, du 29 janvier au 15 mai 2022.

1. Gustave-Adolphe Mossa (1883-1971)
Salomé ou Prologue
du christianisme
, 1901
Huile sur toile - 241 x 140 cm
Nice, Musée des Beaux-Arts
Photo : Didier Rykner/©ADAGP
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De Salomé à Mick Jagger : voilà qui aurait fait un amusant sous-titre à cette passionnante rétrospective Mossa organisée par les musées de Nice. Car cet artiste, né en 1883 et mort en 1971, fut à ses débuts dès la fin du XIXe siècle et longtemps encore dans le XXe un peintre Symboliste, typique de ce mouvement qui choisit Salomé comme l’une de ses figures les plus emblématiques. Si Mossa ne fit pas exception à la règle (ill. 1), il vécut assez longtemps pour aller, dans un des nombreux projets qu’il fit pour les chars du festival de sa ville, jusqu’à figurer les Rolling Stones (ill. 2) ! L’exposition qui va bientôt se terminer est ainsi toujours surprenante, nous rappelant que le temps file vite et que nous avons pour les plus vieux d’entre nous côtoyé des gens qui ont eux même connu le début du XXe siècle. Seule réserve : le catalogue, qui ne paraît que ces jours-ci avec retard, bien que riche d’essais de très bonne qualité, omet toute notice, même succincte, se privant même d’une liste des œuvres exposées, certaines n’étant pas reproduites dans l’ouvrage...


2. Gustave-Adolphe Mossa (1883-1971)
Maquette pour le carnaval : Le nouveau régiment des mandolines
Crayon, aquarelle, gouache et encre sur papier
Nice, Musée des Beaux-Arts
Photo : Michel Graniou/©ADAGP
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L’un des premiers tableaux à nous accueillir dans l’exposition, Niké (ill. 3), place d’emblée l’artiste dans ce milieu symboliste, même s’il en constitue assurément l’un des plus tardifs représentants (deux générations après les pionniers du mouvement, Gustave Moreau et Pierre Puvis de Chavanne, et une génération après ses principales figures comme Lucien Lévy-Dhurmer ou Armand Point…). On ne peut s’empêcher de comparer cette vue frontale d’une jeune femme devant un paysage marin avec La Fille de la Mer d’Alexandre Séon (1855 - 1917), deux tableaux presque contemporains.
Non loin de là, l’une de ses premières Salomé, debout, s’apprêtant à saisir d’une main le chef de saint Jean-Baptiste déposé dans un plat ensanglanté (ill. 1), démontre les qualités de peintre de Mossa qui ne se démentiront pas par la suite.


3. Gustave-Adolphe Mossa (1883-1971)
Niké, 1904
Huile sur toile - 106,5 x 86 cm
Collection particulière
Photo : Didier Rykner/©ADAGP
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Les débuts se font sous l’égide de son père, Alexis Mossa, que l’on découvre au détour de l’exposition et qui mériterait indubitablement un jour sa propre rétrospective. Il représente Gustave peignant, encore enfant (ill. 4), avec une application et un savoir faire qui démontre une vocation précoce, ce que conforte une autre petite toile où on le voit, âgé de peut-être seulement quatre ou cinq ans, faire ses premières armes avec un pinceau.


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