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François-Joseph Bélanger « artiste architecte » (1744-1818)

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Auteurs : Collectif, sous la direction d’Alexia Lebeurre et Claire Ollagnier.

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Si le fameux pari du comte d’Artois - construire la folie de Bagatelle en trois mois - reste célèbre, son architecte François-Joseph Bélanger n’est aujourd’hui connu que des amateurs et des spécialistes. Réunis par l’association Ghamu et le centre de recherches en histoire de l’art F.-G. Pariset, avec le concours du centre André Chastel, ceux-ci organisèrent à l’hiver 2018 trois journées de colloque au château de Maisons puis à l’INHA. Cet ambitieux colloque constitua une étape passionnante vers une meilleure connaissance de l’œuvre du génial architecte, l’un des plus talentueux de son époque, pour lequel manquait encore une solide monographie. Sa faible notoriété l’avait en effet privé jusqu’ici d’un véritable ouvrage de référence, sans parler d’une éventuelle exposition mais la chose n’a hélas rien de surprenant : rappelons-nous qu’il fallut attendre le printemps 2017 pour voir Charles Percier exposé au château de Fontainebleau ! Le passionnant ouvrage paru cet automne aux Éditions Picard adopte certes la forme collaborative d’actes de colloque mais dépasse cette ambition, enrichissant le propos de nombreuses nouvelles contributions, réparties en une vingtaine de textes augmentés d’une dizaine d’encarts. Sa polyphonie ne nuit en rien à la lisibilité du propos, bien au contraire, puisqu’elle permet de mettre en lumière certains aspects moins connus de la prolifique carrière de cet « artiste architecte » à la mode, comme le qualifie Jean-Charles Krafft dans son célèbre Recueil d’architecture civile.


1. François-Joseph Bélanger (1744-1818)
Projet pour le grand salon de l’hôtel de Mazarin, vers 1777
Plume, encre et aquarelle - 53 x 41,5 cm
Londres, Victoria & Albert Museum
Photo : V&A
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Les amateurs d’objets d’art connaissent bien le nom de Bélanger, qui travailla aussi bien pour la Couronne que pour de riches particuliers avides d’élégance et de nouveauté, comme le duc d’Aumont ou la duchesse de Mazarin (ill. 1). Cette aristocrate lui fit remettre au goût du jour son hôtel particulier parisien mais sa mort prématurée en 1781 ne fit qu’accroître les difficultés financières chroniques de Bélanger, qui travailla en collaboration avec Gouthière pour concevoir les pièces les plus raffinées du XVIIIe siècle finissant, comme la célébrissime table-console en marbre bleu turquin qui fait l’orgueil de la Frick Collection de New York. L’institution américaine avait également fait l’acquisition d’une splendide paire de candélabres exécutés par Gouthière d’après un dessin de Bélanger (voir la brève du 6/4/16) avant d’organiser une fastueuse rétrospective Gouthière ensuite reprise au Musée des Arts décoratifs de Paris (voir l’article). Si les objets imaginés par Bélanger sont aujourd’hui conservés dans les plus grandes collections publiques - notons d’ailleurs que le fameux feu réalisé pour la duchesse de Mazarin fut acquis par le Garde-Meuble de la Couronne en 1787,…

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