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Fontainebleau restaure les cartons des Chasses royales d’Oudry

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16/3/23 - Restaurations - Fontainebleau, Musée national du château - « Tu ne seras jamais qu’un peintre de chiens [1] », aurait prédit en riant Nicolas de Largillière à Jean-Baptiste Oudry, admirant le don qu’avait son élève de rendre l’animal « avec une vérité et une expression si remarquables » dans le portrait d’un chasseur. Le maître n’eut raison qu’à moitié. Tout d’abord parce que Oudry peignit de nombreux chiens, certes, mais pas n’importe lesquels, puisqu’il réalisa de véritables portraits de Misse et Turlu, levrettes préférées de Louis XV, mais aussi parce qu’il représenta le chat du roi, ainsi qu’un bon nombre d’animaux exotiques - le rhinocéros Clara par exemple - sans oublier les multiples animaux des forêts françaises et les chevaux de l’aristocratie qu’il mit en scène dans les fameuses Chasses royales notamment. Ces neuf compositions furent tissées à la manufacture des Gobelins entre 1733 et 1746. Les cartons de ces tapisseries conservés au château de Fontainebleau font actuellement l’objet d’une vaste campagne de restauration (ill. 1 à 7), pour laquelle le musée cherche des mécènes.


1. Jean-Baptiste Oudry (1686-1755)
Cerf aux abois dans les rochers de Franchard, forêt de Fontainebleau, 1738
Huile sur toile - 367 x 661 cm
Musée national du château de Fontainebleau
Photo : bbsg
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Chasseur invétéré, Louis XV multiplia les équipages et les meutes afin de poursuivre le cerf, le loup, le chevreuil, le daim ou bien encore le sanglier. Oudry fut introduit auprès de lui par l’intermédiaire de son premier écuyer, le marquis de Beringhen. La première commande que le roi lui passa fut un trio de scènes de chasse - au loup, au renard, et au chevreuil - destiné à Louis Henri de Bourbon pour le château de Chantilly. Le peintre conçut ensuite la tenture des Chasses nouvelles tissée à Beauvais en 1727, puis entre 1728 et 1730, représenta Louis XV chassant le cerf en forêt de Saint-Germain pour l’antichambre du…

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