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Expositions dans les galeries parisiennes : Bordes, Poncelin de Raucourt, Néouze

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25/11/23 - Marché de l’art - Paris - « Une femme avec un éventail est plus forte qu’un homme avec une épée » aimait affirmer Anne-Françoise-Hippolyte Boutet, dite Mademoiselle Mars. La célèbre comédienne fut représentée par les plus grands artistes, de François Gérard à David d’Angers. Louis Hersent dans un portrait peint vers 1820, lui donne un air mutin digne de Célimène, qu’elle incarna dans Le Misanthrope (ill.1)


1. Louis Hersent (1777-1860)
Portrait présumé d’Anne Françoise Hippolyte Boutet, dite Mademoiselle Mars (1779-1847), sociétaire de la Comédie-française, vers 1820
Huile sur toile - 61 x 50 cm
Paris, Galerie Alexis Bordes
Photo : Galerie Alexis Bordes
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Elle semble se tenir dans un paysage dont le ciel agité met en valeur son teint d’ivoire et rappelle qu’elle joua dans les premiers drames romantiques. Son petit carnet lui permet sans doute de répéter un rôle. Vêtue à la dernière mode, elle porte une robe d’organdi rehaussée de dentelle sur la poitrine et d’une gaze transparente pour les manches. Ses cheveux sont relevés en un chignon ceint d’un ruban doré, d’où dépasse des boucles. Le châle en cachemire est l’accessoire indispensable - car fort coûteux - des femmes élégantes sous le Consulat et l’Empire. Bien au-delà de la mode, Mademoiselle Mars resta fidèle à Napoléon jusqu’au bout et porta des violettes à son corsage pour bien marquer son opposition au « parti du lys » .
Élève de David et de Regnault Hersent s’imposa dans le grand genre de la peinture d’histoire, mais il fut aussi un portraitiste recherché de toute la bonne société. Il fut influencé par le baron Gérard dont le nom était d’ailleurs inscrit sur le châssis du portrait de Mademoiselle Mars. Il épousa en 1821 Louise Mauduit avec laquelle il ouvrit un atelier destiné aux femmes.
Ce portrait est visible à la Galerie Alexis Bordes qui propose rue de la Paix une nouvelle exposition sur le thème de « La Vie quotidienne rêvée, du siècle…

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