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Des expositions dans les galeries parisiennes

16/11/21 - Marché de l’art - Paris - Les experts en peinture ancienne dévoilent parfois leurs faces cachées. Au détour d’une conversation, Étienne Bréton peut aisément expliquer la différence entre un silex biface et un nucléus également appelé « motte de beurre », dont un bel exemple trône sur son bureau. Il peut tout aussi bien, après avoir écrit la monographie de référence sur Louis Léopold Boilly parue chez Arthena en 2019 (voir l’article), décider de consacrer une exposition à un céramiste allemand proche du Jugendstil : Max Laeuger.
Il déploie actuellement un ensemble éblouissant de vases de l’artiste, aux formes et aux décors variés (ill. 1 et 2), qui ont de toute évidence séduit les amateurs, puisque tout a été vendu. Parmi les acquéreurs, le Musée d’Orsay (ill. 3) ; c’est d’ailleurs l’un des premiers achats de Christophe Leribault en tant que nouveau directeur (voir l’article). Cette pièce rejoint dans les collections trois autres vases du céramiste, qui fut actif dans la région de Bade-Wurtemberg au tournant du XIXe et du XXe siècle.


1. Max Laeuger (1864-1952)
Sélection de céramiques émaillées polychromes
Etienne Bréton
Photo : bbsg
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Serge Lemoine, auteur du petit catalogue publié à cette occasion, rappelle que Max Laeuger fut fortement influencé par le mouvement Arts en Crafts qu’il découvrit lors d’un voyage au Royaume-Uni en 1896. Et c’est ainsi que, devenu directeur artistique en 1897 de la manufacture de céramique de Tonwerke à Kandern, il encouragea la fabrication en série. Il fut par la suite l’une des figures du Werkbund (« union de l’œuvre »), association d’artistes et d’industriels fondée en 1907 par l’architecte allemand Hermann Muthesius, dont le but était de « choisir les meilleurs représentants des arts, de l’industrie, des métiers et du commerce ; coordonner tous les efforts vers la réalisation de la qualité dans la production industrielle, créer un centre de ralliement pour tous ceux qui ont la capacité et la volonté de faire des produits de qualité  ». La renommée de Max Laeuger dépassa les frontières allemandes. Après avoir exposé ses œuvres à la Deutsche Kunstausstellung en 1898, il reçut une médaille d’or à l’Exposition universelle de Paris en 1900, puis participa à celles de Saint Louis en 1904 et de Bruxelles en 1910.


2. Max Laeuger (1864-1952)
Sélection de céramiques émaillées polychromes
Étienne Bréton
Photo : Étienne Bréton
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3. Max Laeuger (1864-1952)
Vase à décor de tiges vertes sur fond rouge brique, Kandern, vers 1897
Céramique émaillée polychrome - H. 22 cm
Paris, Musée d’Orsay
Phoot : bbsg
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À Paris, ses vases étaient vendus à la galerie de l’Art moderne de Siegfried Bing, ainsi qu’à la Maison moderne, fondée en 1900 à Paris par le critique d’art Julius Meier-Graefe, et enfin à la galerie Zak en 1930 . Aujourd’hui, on peut admirer ses pièces à Orsay, mais aussi au

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