Deux nouveaux Ranson rejoignent le Musée de Pont-Aven

22/1/24 - Acquisitions - Pont-Aven, Musée de Pont-Aven - Lors de la dernière édition de la TEFAF à Maastricht, nous avions bien sûr remarqué (voir l’article) le si fascinant pastel de Paul Ranson (ill. 1) que proposait le marchand Jean-François Heim et c’est donc avec un vif plaisir que nous avons ensuite appris son achat par une institution française dont nous soulignons régulièrement la dynamique et pertinente politique d’acquisition. Naturellement attaché aux artistes nabis, le Musée de Pont-Aven a su retenir cette œuvre importante et fédérer ses partenaires habituels : l’Association des Amis du Musée, le CIC Ouest, le Fonds Régional d’Acquisition des Musées ainsi que d’autres mécènes comme la Société Archéologique du Finistère. Ce beau pastel méritait bien une telle convergence de bonnes volontés tant on peut y voir, à la suite du musée, un véritable condensé de l’art de Ranson, d’autant que celui-ci est encore mal représenté dans les collections de Pont-Aven et assez rare sur le marché de l’art.

1. Paul Élie Ranson (1861-1909)
Étude pour Christ et Bouddha, 1890
Pastel - 60 x 70 cm
Pont-Aven, Musée
Photo : Bernard Galeron

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Proche de Georges Lacombe et Paul Sérusier, dont le Musée de Pont-Aven conserve de nombreuses œuvres, Ranson fut notamment immortalisé par Sérusier « en tenue nabique » dans un tableau de 1890 entré en 2004 au Musée d’Orsay et qui témoigne de leur goût commun pour l’ésotérisme. « Le Temple », l’atelier qu’occupait Ranson à Montparnasse, accueillait les réunions du groupe dont l’intérêt pour l’occultisme ou plus généralement les interrogations philosophico-religieuses sont bien connus. Ranson fut également fortement impressionné par Le Christ jaune peint à Pont-Aven par Gauguin en 1889 après avoir découvert la sculpture de la chapelle Notre-Dame de Trémalo, que réinterpréta Maurice Denis dans L’Offrande au Calvaire également peinte la même année et acquise par la Société des Amis du Musée d’Orsay…