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Deux coffrets rejoignent les collections nationales
15/6/21 - Acquisitions - Paris, Conciergerie et Ministère de la Justice - Les musées et institutions se pressaient à l’hôtel Drouot samedi dernier, lors de la vente de souvenirs historiques organisée par l’étude Millon : deux coffrets y ont notamment été préemptés par le Centre des Monuments nationaux - pour la Conciergerie - et par le Ministère de la Justice, dont le salutaire dynamisme ne faiblit pas. Le premier d’entre eux, adjugé 5 000 € marteau [1] est relativement simple, réalisé en bois de rose garni de cuivre, mais constitue une émouvante relique de la reine Marie-Antoinette : il s’agit en effet d’une cassette, pieusement conservée depuis la fin du XVIIIe siècle, qui aurait été utilisée par la souveraine pendant ses derniers jours à la Conciergerie (ill. 1 et 2).
- 1. Travail français de la fin du XVIIIe siècle
Coffret utilisé par Marie-Antoinette à la Conciergerie
Bois de rose et garnitures en cuivre - 16 x 44 x 35 cm
Préemption du CMN pour la Conciergerie
Photo : Millon - Voir l´image dans sa page
- 2. Travail français de la fin du XVIIIe siècle
Coffret utilisé par Marie-Antoinette à la Conciergerie
Bois de rose et garnitures en cuivre - 16 x 44 x 35 cm
Préemption du CMN pour la Conciergerie
Photo : Millon - Voir l´image dans sa page
La notice du catalogue, rédigée par l’expert Maxime Charron, cite les deux papiers manuscrits vendus avec l’objet et racontant son histoire : lorsqu’elle passa de sa prison du Temple à celle de la Conciergerie, en août 1793, la reine déchue dut renoncer à son argenterie qui fut remplacée par une cuillère en bois ainsi qu’à son coffret de toilette auquel se substitua la plus modeste cassette dont l’intérieur se divise entre quatre petits compartiments latéraux et un plus vaste. S’il est difficile de retracer avec certitude la provenance d’un tel objet, son historique semble attester de sa véracité, des témoignages remontant à 1867 citant déjà la fameuse cuillère en bois.