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Des sculptures espagnoles enrichissent le musée de Valladolid

11/9/20 - Valladolid, Museo nacional de Escultura - L’iconographie de la Vierge Marie varie selon qu’elle est Reine du Ciel, Mère de Dieu ou bien Immaculée Conception. Les artistes n’attendirent pas que le dogme fût proclamé en 1854 pour peindre et sculpter celle qui fut conçue sans péché, s’inspirant de la vision de saint Jean, dans l’Apocalypse, pour décrire une femme vêtue du soleil en guise de manteau, la lune sous ses pieds, et sur la tête une couronne de douze étoiles. Opposant les franciscains aux dominicains, la doctrine immaculiste triompha en Espagne au début du XVIIe siècle et plus particulièrement à Séville où les débats furent passionnés. Les artistes multiplièrent alors les images de l’Immaculée Conception.
Deux sculptures ont été achetées par l’État espagnol au cours de l’année 2019, l’une de Juan de Mesa, l’autre de Pedro Mena. Elles ont rejoint les collections du musée de Valladolid qui consacre une exposition à ses acquisitions récentes jusqu’en octobre prochain [1].


1. Juan de Mesa y Velasco (1583–1627)
Immaculée Conception, vers 1610
Bois polychrome 136 x 57 x 43 cm
Valladolid, Museo de Escultura
Photo : Museo de Escultura
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Celle de Juan de Mesa y Velasco, réalisée vers 1615-1627, était proposée aux enchères par Isbilya Subastas à Séville et finalement achetée par l’État 250 000 euros en décembre 2019 (ill. 1). Son commanditaire n’est pas connu ni le lieu auquel elle était destinée, on sait seulement qu’elle est passée par la collection des comtes d’Aguilar. Elle est en tout cas étroitement liée à l’Immaculée que sculpta en 1608 le maître de l’artiste, Juan Martínez Montañés, pour l’église Notre Dame de la Consolation d’El Pedroso. L’une comme l’autre a les cheveux défaits et se tient les mains jointes debout, le genou droit plié, sur un croissant de lune porté par un ou deux angelots. La polychromie du manteau a été reprise au XVIIIe siècle.
L’œuvre est également comparable à une Vierge

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