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Une importante dation d’œuvres de Madame Geoffrin pour le Louvre

1. Pierre Allais (1700/1702 - 1781/1782)
Portrait de Madame Geoffrin, 1747
Huile sur toile - 98 x 80 cm
Collection particulière
Photo : Studio Sebert
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18/2/21 - Acquisition - Paris, Musée du Louvre - C’est une figure essentielle du Paris des Lumières qui fait son entrée au Louvre à la faveur d’une très heureuse dation [1] : un ensemble d’objets ayant appartenu à madame Geoffrin (ill. 1) vient de rejoindre les collections nationales. Jusqu’ici conservés dans la descendance de la très célèbre salonnière, un service à dessert offert par l’impératrice Marie-Thérèse d’Autriche ainsi qu’un pot-pourri en forme de petit monument à l’antique sont désormais affectés au département des Objets d’art du Musée du Louvre. C’est à quelques centaines de mètres de l’ancien palais des rois de France que Marie-Thérèse Rodet (1699-1777), plus connue sous le nom de son époux Pierre-François Geoffrin (1665-1749), recevait le Tout-Paris littéraire et artistique à partir de la fin des années 1730. La femme de lettres célèbre dans toute l’Europe du XVIIIe siècle se doublait d’une femme d’affaires avisée, qui devint à la mort de son mari l’actionnaire principale de la manufacture royale de glaces de Saint-Gobain aux côtés de sa fille qui avait épousé le marquis de La Ferté-Imbault. Aux gens de lettres, reçus chaque lundi, s’ajoutaient les artistes et les amateurs d’art, conviés le mercredi, ainsi que différentes personnalités de passage à Paris. Ambassadeurs, aristocrates, princes et monarques se pressaient dans le salon de celle qui entretenait également une abondante correspondance avec toute l’élite européenne de l’époque. Devenu légendaire, le salon de madame Geoffrin fut immortalisé dans un tableau iconique (ill. 2) pourtant peint près de quarante ans après la mort de la fameuse salonnière : Une lecture de L’Orphelin de la Chine de Voltaire dans le salon de Madame Geoffrin fut en effet commandé à Anicet-Charles-Gabriel Lemonnier par l’impératrice Joséphine ! Exposée au Salon de 1814, la composition orne les cimaises du château de Malmaison et illustre encore dans l’esprit des amateurs le Paris des Lumières, comme le raconte très bien cet article de 1992.


2. Anicet-Charles-Gabriel Lemonnier (1743 - 1824)
Une lecture de L’Orphelin de la Chine de Voltaire dans le salon de Madame Geoffrin, 1812
Huile sur toile - 129 x 196 cm
Rueil-Malmaison, Musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau
Photo : RMN-GP/F. Raux
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En 1766, madame Geoffrin prit la route de Varsovie, invitée par le nouveau roi de Pologne Stanislas-Auguste Poniatowski qui avait très souvent fréquenté son salon dans sa jeunesse. Pourtant casanière, la salonnière se décida à quitter Paris pendant plusieurs mois et s’arrêta, à l’aller comme au retour, à Vienne. Elle y rencontra deux anciens habitués de ses dîners : le futur cardinal de Rohan, alors ambassadeur de France auprès de la cour impériale, ainsi que…

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