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De Giotto à Caravage. Les passions de Roberto Longhi

Paris, Musée Jacquemart-André, du 27 mars au 20 juillet 2015.

L’histoire de l’histoire de l’art est devenue une discipline en soi, mais les expositions qui en relèvent sont finalement assez rares. Celle que le Musée Jacquemart-André consacre au grand connoisseur Italien Roberto Longhi est une vraie réussite car elle associe à des œuvres venant essentiellement – mais pas seulement – de la Fondation florentine qui porte son nom, un bon catalogue qui permet à ceux qui l’ignoreraient de mieux comprendre son importance pour la peinture italienne.


1. Giotto (vers 1265-1337)
Saint Jean l’Évangéliste, vers 1320
Tempera et or sur panneau - 128 x 55,5 cm
Fontaine-Chaalis, Abbaye royale de Chaalis
Photo : RMN-GP/A. Didierjean
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2. Giotto (vers 1265-1337)
Saint Laurent, vers 1320
Tempera et or sur panneau - 120 x 54,3 cm
Fontaine-Chaalis, Abbaye royale de Chaalis
Photo : RMN-GP/A. Didierjean
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Du Trecento au Seicento, on ne compte plus les redécouvertes dont Longhi fut à l’origine. Qu’il ne se soit pas intéressé qu’à l’art ancien et qu’il ait également étudié la peinture du XIXe siècle (notamment les Impressionnistes et Courbet) mais aussi celle qui lui était contemporaine (il fut ami avec Morandi, né la même année que lui [1]), ne nous semble pas essentiel car les problématiques ne sont pas les mêmes (la question de l’autographie de l’œuvre est moins complexe pour la peinture de la seconde moitié du XIXe siècle, surtout chez les artistes qu’appréciait Longhi).

Il ne faudrait cependant pas réduire ce dernier à ce simple (parfois complexe) mécanisme de l’attribution. Comme le rappelle Nicolas Sainte Fare Garnot dans l’un des essais du catalogue, Bernard Berenson, l’un de ses prédécesseurs les plus connus, était purement un attributionniste. Longhi, universitaire, allait plus loin, cherchant à replacer le peintre et l’œuvre qu’il venait de lui redonner, dans son contexte, tout en s’efforçant de reconstituer virtuellement des ensembles démantelés.…

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