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Bruegel

Vienne, Kunsthistorisches Museum, du 2 octobre 2018 au 13 janvier 2019.

Famille je vous hais. Voilà ce qu’aurait pu dire Pieter Brueghel [1] s’il avait vu ce que son fils Pieter le jeune et plusieurs de ses descendants firent de son art [2], reproduisant avec d’autres innombrable suiveurs ses compositions. En affadissant son art, ils ont finalement contribué à déprécier celui du fondateur de la dynastie. Avouons-le : nous nous rendions à cette rétrospective un peu en trainant les pieds (et nous n’étions pas le seul).


1. À gauche, Pieter Brughel l’ancien, Paysage d’hiver avec piège à oiseau,
Bruxelles, Musées royaux des Beaux-Arts
À droite, le même tableau peint par un artiste du cercle de Brueghel,
Vienne, Kunsthistorisches Museum
Photo : Didier Rykner
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Or celle-ci est éblouissante et justifie à elle seule un court séjour à Vienne. Chaque peinture, chaque dessin de Brueghel ou presque est un chef-d’œuvre. On le comprend d’autant mieux vers la fin lorsque sont confrontées deux versions d’une même composition : celle de Pieter Brueghel l’ancien, et une autre, par son « cercle » (ill. 1). « Ses suiveurs peignent des toits blancs, Pieter Brueghel peint des toits enneigés » : voilà une formule que nous aurions aimé trouver [3] et qui résume bien la différence entre le maître et ses épigones.
Cette remarquable rétrospective, seul le Kunsthistorisches Museum pouvait la faire, lui qui conserve pas moins de douze tableaux du maître. Jusqu’au 13 janvier, il peut ainsi en exposer près de trente, soit les trois-quarts de sa production peinte connue. Auxquels on doit ajouter la moitié de ses dessins conservés, ainsi que des estampes réalisées par d’autres d’après ses dessins.

Précédant l’exposition et l’accompagnant, une très importante campagne d’étude des œuvres a été menée sur les peintures de Vienne. Un site spécialement dédié a été mis en ligne, qui permet de visualiser en très haute définition les photos, avec, en comparaison, les radiographies au rayon X, la macrophotographie infrarouge et la…

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