Alexandre-Jean Dubois-Drahonet. Un talent retrouvé

Alexandre Dubois-Drahonet a déjà bénéficié à plusieurs reprises d’articles dans La Tribune de l’Art, notamment à l’occasion d’expositions dans des galeries, mais aussi d’acquisitions par les musées. Nous espérions que celui-ci serait un jour mieux connu, et tel est heureusement le cas grâce au Musée Lambinet qui lui consacre une exposition.

L’artiste est essentiellement un portraitiste. Le cas n’est pas si fréquent au XIXe siècle : il n’a en effet, en tout cas si l’on en croit le catalogue de l’exposition, jamais peint aucune scène religieuse, aucun tableau mythologique, ni même aucun paysage. Seuls quatre tableaux (peut-être y en a-t-il plus mais non identifiés) sortent de ce schéma : deux nus appartenant à la galerie Stair Sainty de Londres dont nous avions déjà parlé à l’occasion de leur présentation à la foire de Maastricht (voir l’article) et deux petits tableaux de scènes d’intérieur, toutes deux montrées dans l’exposition : l’une peinte dans l’église Saint-Symphorien de Versailles, l’autre représentant le général Colbert dans sa cellule (ill. 1), celui-ci ayant été emprisonné très peu de temps au moment de la Restauration pour s’être rallié à Napoléon pendant les Cent Jours.

1. Alexandre-Jean
Dubois-Drahonet (1790-1834)
Le Général comte Édouard Colbert
emprisonné en 1816 sous la Restauration, 1818
Huile sur toile - 39,5 x 34 cm
France, collection particulière
Photo : Thierry Ollivier

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2. Alexandre-Jean
Dubois-Drahonet (1790-1834)
La Princesse Louise d’Artois
sur la plage de Dieppe, 1830
Huile sur toile - 178 x 145 cm
Wilmington, The Horvitz Collection
Photo : Galerie Alexis Bordes

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Des portraits donc, presque uniquement, sont accrochés aux cimaises du Musée Lambinet. Et comme nous le pensions, ils montrent un artiste capable de très grandes réussites, même si ce constat doit être nuancé. Le peintre est en effet inégal, produisant parfois des œuvres un peu plus…