À propos du Pont des Trous de Tournai...

Le Pont des Trous (Tournai)
État avant la destruction de la partie centrale
Photo : Benoît Brummer (CC BY-SA 4.0)
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Une nouvelle fois, Bernard Hasquenoph, qui a créé le blog Louvre pour tous (autrefois un bon site, bien documenté, devenu pratiquement inactif si ce n’est pour dénoncer des scandales imaginaires, et crier aux « fake news » imaginaires), s’attaque à La Tribune de l’Art d’une façon totalement stupide et fausse. Il l’avait, lors de son antépénultième article, déjà fait à propos de la flèche de Notre-Dame et de Saint-Denis, et nous lui avions répondu ici.

Il récidive donc aujourd’hui avec un nouvel opus intitulé « Le Pont des Trous, histoire d’un fake patrimonial ». Nous ne lui donnons pas davantage d’importance qu’il n’en a. Mais comme nous n’avons pas l’habitude de tendre la joue droite quand on nous frappe sur la gauche, nous tenons simplement à rectifier les faits, simples à vérifier : il suffit de lire nos articles.

Résumons (cela vous évitera de lire le pensum de Louvre pour tous) : l’argument essentiel de son article est que le pont étant en grande partie reconstruit après la guerre, il n’est pas médiéval ; ceux qui crient au scandale seraient donc des menteurs et des propagateurs de « fake news ».
Cela reviendrait, par parenthèse, à dire que la cathédrale de Reims - pour ne prendre qu’un exemple - très largement rebâtie après la Première guerre mondiale ne serait pas médiévale…

Nous n’avons jamais caché cette reconstruction partielle, que nous avons indiquée dès notre premier article. En revanche, il est vrai que nous nous sommes trompé : ce ne sont pas les arches latérales qui ont été surélevées après la guerre, mais bien les tours de part et d’autre. Nous avions eu une mauvaise information, ou nous l’avions mal comprise. Peu importe, nous reconnaissons volontiers une erreur (celles-ci sont, il est vrai, fort rares). 
Cette erreur là, quoi qu’il en soit, ne changeait rien à notre raisonnement. Si le pont avait été en grande partie reconstruit après la guerre, c’était une reconstruction quasiment à l’identique, ce qui maintenait au moins une silhouette qui ne dénaturait pas le site. Celle-ci était - il suffit de regarder nos photos - quasiment la même qu’avant le conflit.

Et ce contre quoi nous nous battions, c’était bien d’abord la reconstruction délirante qui était prévue, que les opposants appelaient « Mc Donald » car elle ressemblait effectivement au sigle de cette chaîne de restauration rapide. Une fois ce projet abandonné, nous étions surtout inquiet d’une promesse de reconstruction à l’identique, dont l’expérience prouve qu’elles ne sont pratiquement jamais tenues. Il semble néanmoins que celle-ci aura lieu, même si elle n’a pas encore commencé.

Une erreur - involontaire, mais réelle, et cela arrive - se transforme donc, alors que cela ne changeait rien à notre raisonnement, en « fake news » pour Bernard Hasquenoph. Ceci est d’autant plus misérable qu’il n’a même pas pris le soin (pas davantage qu’il ne l’avait fait pour son précédent article) de nous interroger avant d’écrire son billet. Cela témoigne d’une déontologie journalistique vacillante qui présume a priori de la mauvaise foi de son auteur (voir par exemple ici). Mais ceux qui le suivent sur Twitter, pratiquement le dernier endroit où il sévit (il n’a écrit que trois articles en sept mois sur son blog), ne s’en étonneront pas vraiment.

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