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Wilmotte/Hidalgo : une belle histoire d’amour

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Collège des Bernardins, où Wilmotte fait briller l’ancien !
Photo : Didier Rykner
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Non, La Tribune de l’Art ne donne pas dans le people comme pourrait le suggérer le titre de cet article. Mais comment traiter autrement que par l’ironie un tel sujet ? On pourrait en effet, en lisant l’interview de Jean-Michel Wilmotte dans Le Parisien, croire qu’il s’agit simplement des divagations stériles d’un architecte, et passer à autre chose. Mais ce n’est hélas pas le cas. Le programme ahurissant que celui-ci propose pour Paris, qui reviendrait simplement à tuer cette ville (Wilmotte, ville morte pourrait-on dire [1]), n’est autre si on l’analyse, que celui qu’a commencé à mettre en œuvre la maire depuis qu’elle a accédé à la magistrature suprême parisienne, et qu’elle avait commencé à expérimenter du temps où elle était première adjointe de Delanoë. Wilmotte aime Hidalgo, son texte le proclame, et celle-ci ne le déteste pas, comme on peut le constater par les commandes qu’elle lui passe au nom de la ville.

Son interview est truffé de morceaux de bravoure. Le mieux est encore de les extraire une à une :

« C’est nécessaire [de construire du moderne en plein Paris] si on veut faire briller l’ancien » : voila une affirmation qui plaira à Anne Hidalgo qui ne rêve que de construire partout en plein Paris, sans aucun égard pour le patrimoine. Car celui-ci ne suffit plus. Les monuments historiques, cela va bien cinq minutes. Il faut du neuf. Tout ça, c’est des vieilleries et seules des constructions bien modernes peuvent les rendre intéressantes. Si c’est du Wilmotte, c’est encore mieux, c’est même l’acmé (ill.)

D’ailleurs, il prend, en toute modestie (mais les génies ne peuvent être modestes) des exemples dans son travail. Le Collège des Bernardins, le Collège de France, et le Louvre. Qui veut admirer un bâtiment ancien abîmé par un mauvais architecte contemporain peut se rendre au Collège des Bernardins, nous en avions déjà parlé…

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