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Van Gogh, pèlerinages japonais à Auvers

Une couverture à la composition peu attrayante et un titre à la rhétorique pour le moins étrange risquent de décourager bien des lecteurs. Pourtant, le livre de Madame Keiko Omoto est, parmi les trop nombreuses publications consacrées à Van Gogh et à son influence, une perle rare qui, pour de multiples raisons, doit être lue et conservée. On peut seulement regretter qu’un effort de réécriture n’ait pas rendu l’ouvrage d’une lecture plus fluide et plus agréable.

Comme il arrive parfois dans les institutions culturelles, la matière de ce livre reposait depuis quelques dizaines d’années sur une étagère – en l’occurrence une de celles de la Bibliothèque du Musée Guimet –, soigneusement conservée, dûment inventoriée comme un don de Paul Gachet, le fils du docteur Gachet, ce héros d’Auvers-sur-Oise, qui fut l’ami et le collectionneur de Van Gogh et de nombre d’autres impressionnistes.

Les richesses de cette source pratiquement uniquement couverte d’idéogrammes avaient à peine été effleurées par un article d’une revue japonaise en 1981 et une mention dans la revue Arts Asiatiques de 1985. Les documents furent même présentés en 1999, à Paris, au Grand Palais, lors de l’exposition Un ami de Cézanne et de Van Gogh : Paul Gachet, mais ils tinrent longtemps à distance les savants linguistes plus soucieux et plus heureux de se colleter à une histoire des temps héroïques qu’à quelques formules plus ou moins protocolaires postérieures à l’ère Meiji, puisque les inscriptions qui y figurent s’échelonnent tout au long de la période 1922-1939 et y ont été apposées par près de 250 japonais de passage. L’objet de ce livre se compose donc de trois volumes reliés à la japonaise sur lesquels une main occidentale a calligraphié « Livre d’or ». Cette triple Belle au Bois Dormant avait besoin du secours d’une compatriote pour se réveiller et se révéler. C’est chose faite, et faite brillamment, grâce à Madame Omoto.

Après une courte préface qui, néanmoins, développe avec précision –…

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