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Une réédition des Campagnes d’un paysagiste, de Frédéric Henriet

Édition : Damien Blanchard

Dans le flot des rééditions qui sollicitent à l’envie le public d’aujourd’hui, on se devra de distinguer Les Campagnes d’un paysagiste (1891) de l’attachant Frédéric Henriet (1826-1918), amateur artiste autant qu’artiste amateur comme on pourrait le définir dans une formule ramassée [1], tout à la fois peintre, graveur, critique et historien d’art (il catalogua notamment les gravures de Daubigny, étudia Chintreuil et Lhermitte) et, qui plus est, conservateur-fondateur du musée de Château-Thierry, ville où il naquit, vécut et décéda, nonobstant qu’il était également un élégant écrivain à la bienveillance un peu ironique.

L’ouvrage en question, alertement illustré de croquis de sa main (ill. 1), tous à nouveau reproduits comme à l’origine [2], et qu’avait précédé le Paysagiste aux champs (1866, puis 1876 [3]), plus connu il est vrai, est difficile à trouver (point en ce cas de bibliothèque Gallica de recours !). Aussi bien les Campagnes d’un paysagiste viennent-elles de bénéficier d’une édition établie et présentée par Damien Blanchard aux éditions Fiacre (printemps 2015). Relevons bien que le livre a l’avantage de s’ouvrir, comme en 1891, sur une magistrale Lettre sur le paysage de Philippe de Chennevières (p. 11-24), un texte trop peu cité de cet auteur qui déploie sa curiosité entre maîtres anciens, français et italiens autant que nordiques (l’excellent Chennevières ne manque pas d’égrener tous les artistes en paysage qui s’imposent) et maîtres modernes de son temps, singulièrement ceux de l’Ecole de Barbizon, jeune et prometteuse peinture d’alors comme l’on sait. Le fait est que Henriet fut un temps – dans les années 1860 – le collaborateur de Chennevières dans l’organisation des Salons officiels des Beaux-Arts, et son mentor, dans sa belle lettre-préface, sait rendre hommage au disciple et fin observateur de la vie artistique de l’époque, par ailleurs probe et zélé paysagiste à ses heures. – Soit un vrai « d’après nature », à la fois par le pinceau et…

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