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Un nouveau Vien pour le Musée Fabre

28/5/20 - Acquisition - Montpellier, Musée Fabre - Ce n’est pas seulement sa charmante frimousse qui justifie la préemption du portrait (ill. 1) de Jean-Marie Vien par son illustre père - pour 18 000€ sans les frais - par le Musée Fabre de Montpellier chez Ivoire Troyes ce soir mais aussi sa grande rareté dans l’œuvre de l’artiste. Grand rénovateur de la peinture d’histoire, figure précoce du néoclassicisme français, le peintre né à Montpellier en 1716 ne fut absolument pas un portraitiste [1]. Dans leur monographie parue chez Arthena en 1988, Thomas W. Gaehtgens et Jacques Lugand racontent qu’après avoir réalisé le portrait d’un de ses amis, Vien exigea le secret, ne pouvant accepter d’autres commandes de ce genre. L’anecdote révèle la place qu’il accorde au portrait : c’est un exercice auquel il rechigne, malgré sa rentabilité, et qui restera pour lui presque toujours cantonné à une sphère strictement privée.


1. Joseph-Marie Vien (1716-1809)
Portrait de Jean-Marie Vien, fils de l’artiste
Huile sur toile - 46 x 37,5 cm
Préempté par le Musée Fabre de Montpellier
Photo : Cabinet Turquin
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Le tableau que vient d’acquérir le Musée Fabre en constitue un excellent exemple : bien qu’inédit, sa composition était cependant connue par un pastel [2] réalisé par ou d’après Vien et conservé au Musée des Beaux-Arts de Béziers, qui possède aussi un dessin du jeune garçon, mais sans son béret. Celui-ci n’est pas Joseph-Marie Vien le Jeune (1762-1848), qui fut peintre comme son père, mais le second fils de Vien et de Marie-Thérèse Reboul (1728-1816). Prénommé Jean-Marie, il fut baptisé en septembre 1765 - avec comme parrain Pigalle et comme marraine Marie-Suzanne Roslin - et suivit son père en Italie entre 1775 et 1781 lorsque celui-ci fut nommé directeur de l’Académie de France à Rome. Sur ce tableau, le modèle semble tout juste adolescent : on peut donc supposer qu’il a été peint dans la Ville éternelle, fixant pour…

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