Contenu abonnés

Un joyau du XVIIIe siècle français en route vers le Louvre

3/11/22 - Appel à souscription - Paris, Musée du Louvre - C’est un objet célèbre, voire mythique [1], alors qu’il n’a - à notre connaissance - encore jamais été exposé en public. C’est à la fois une toute petite boîte, qu’on peut tenir dans sa main, et une œuvre immense, véritable fenêtre ouverte sur le XVIIIe siècle français. Conservée en collection particulière depuis sa création, la boîte à miniatures du duc de Choiseul (ill. 1) est connue de tous les historiens de l’art pour ses précieuses miniatures sur gouaches, chefs-d’œuvre de Louis-Nicolas Van Blarenberghe, qui représentent des moments de la vie du ministre. Ces scènes intérieures, d’une éblouissante perfection, sont parvenues jusqu’à nous dans un parfait état de conservation et nous font revivre une journée aristocratique au Siècle des Lumières, en suivant Étienne-François de Choiseul dans son cabinet de travail au château de Versailles ou bien au cœur de son hôtel particulier parisien de la rue de Richelieu.


1. Louis Roucel (actif entre 1763 et 1787) et Louis-Nicolas Van Blarenberghe (1716-1794)
Boîte à miniatures du duc de Choiseul, 1770-1771
Or et miniatures sur gouache montées en cage sous cristal - 8 x 6 x 2,4 cm
En cours d’acquisition par le Musée du Louvre
Photo : droits réservés
Voir l´image dans sa page

Cette boîte - ou tabatière, même s’il est difficile d’affirmer qu’elle puisse un jour avoir renfermé du tabac à priser - de forme rectangulaire, à quatre pans coupés, porte le poinçon mais aussi la signature (ill. 2) de son auteur, l’orfèvre parisien Louis Roucel, actif entre 1763 et 1787. Reçu maître par privilège en 1763, celui-ci était l’un des orfèvres du roi, installé place Dauphine - non loin du quai qui porte encore le nom de ce métier mais que l’on associe plutôt à une autre corporation - et travaillant pour les Menus Plaisirs du Roi, notamment lors du mariage du Dauphin et de l’archiduchesse Marie-Antoinette en 1770. Cette « icône aussi précise que minuscule » fut assurément commandée par le duc de Choiseul lui-même, dans un moment « d’autocélébration domestique », comme l’écrivit l’historienne des jardins Monique Mosser dans le catalogue de l’exposition Chanteloup. Un moment de grâce autour du duc de Choiseul en 2007. Passée ensuite dans les collections de la famille Rothschild, l’œuvre appartenait encore récemment aux héritiers du baron Élie (1917-2007) et de la baronne Liliane de Rothschild, née Fould-Springer (1916-2003). Selon nos informations, ceux-ci l’ont confiée à la maison Christie’s et cette pièce majeure, désormais classée « œuvre d’intérêt patrimonial majeur », est en cours d’acquisition pour le département des Objets d’art du Musée du Louvre [2] et son prix d’achat a été fixé à 3 900 000 €.


2. Louis Roucel (actif entre 1763 et 1787) et Louis-Nicolas Van Blarenberghe (1716-1794)
Boîte à miniatures du duc de Choiseul, 1770-1771
Or et miniatures sur gouache montées en cage sous cristal - 8 x 6 x 2,4 cm (détail de la…

Pour avoir accès à ce contenu, vous devez vous abonner à La Tribune de l’Art. Les avantages et les conditions de cet abonnement, qui vous permettra par ailleurs de soutenir La Tribune de l’Art, sont décrits sur la page d’abonnement. Si vous souhaitez tester l’abonnement, vous pouvez vous abonner pour un mois (à 8 €) et si cela ne vous convient pas, nous demander par un simple mail de vous désabonner (au moins dix jours avant le prélèvement suivant).

Si vous êtes déjà abonné, connectez-vous à l’aide de ce formulaire.

Vos commentaires

Afin de pouvoir débattre des article et lire les contributions des autres abonnés, vous devez vous abonner à La Tribune de l’Art. Les avantages et les conditions de cet abonnement, qui vous permettra par ailleurs de soutenir La Tribune de l’Art, sont décrits sur la page d’abonnement.

Si vous êtes déjà abonné, connectez-vous.