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Un chef-d’œuvre d’Emanuel de Witte rejoint sa ville natale

1. Emanuel de Witte (1616/17-1691/92)
Intérieur d’une église catholique imaginaire, vers 1670-1680
Huile sur toile - 171,3 x 136,8 cm
Alkmaar, Stedelijk Museum
Photo : Vereniging Rembrandt
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15/11/21 - Acquisition - Alkmaar, Stedelijk Museum - C’est le plus grand et certainement le plus beau tableau d’Emanuel de Witte : très remarqué sur le stand d’Otto Naumann à la Tefaf en 2013 (voir l’article), ce magnifique Intérieur d’une église catholique imaginaire (ill. 1) a tout récemment pu rejoindre les collections du Stedelijk Museum d’Alkmaar, la ville natale de l’artiste, l’un des meilleurs peintres d’intérieurs d’églises de la deuxième moitié du XVIIe siècle. On sait que ceux-ci forment un genre à part dans la peinture néerlandaise, même si les édifices représentés ne sont pas forcément fidèles à la réalité : nous sommes ici dans une église catholique ! On reconnaît immédiatement une Vierge à l’Enfant et de nombreuses autres statues de saints, sans parler du gisant d’un évêque qui domine le tombeau visible au premier plan. La messe est dite, au sens propre du terme, puisqu’un prêtre en célèbre une face à l’autel, à l’arrière-plan du tableau. Or, une telle représentation est impossible dans la République des Pays-Bas au XVIIe siècle : si la liberté religieuse des citoyens était garantie, les catholiques - très nombreux au Sud du pays mais pas seulement puisqu’on estime qu’ils représentaient environ 30 à 40% de la population aux environs de 1650 - devaient célébrer leurs messes en cachette, dans des églises secrètes ou bien à l’intérieur de leurs maisons. Seule la foi réformée était officiellement autorisée et pouvait ostensiblement célébrer son culte, même si l’interdiction formelle finit par céder la place à une relative tolérance, comme le raconte ce passionnant article. Dans la riche notice [1] qu’elle consacre au tableau dans le Bulletin van de Vereniging Rembrandt, Christi M. Klinkert [2] émet l’hypothèse d’une…

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