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Un air de Renaissance. La musique au XVIe siècle

Écouen, Musée national de la Renaissance, du 11 septembre 2013 au 6 janvier 2014

1. Anonyme
Panneau central d’un triptyque
Vierge à l’Enfant entre anges
et saints
, vers 1511-1520
Huile sur bois de chêne - 62,7 x 48,4 cm
Paris, Musée de Cluny
Photo : RMNGP / Michel Urtado
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« La Nature, de tout mère, / Prévoyant que notre vie / Sans plaisir serait amère, / De la musique eut envie. » [1] Et la musique retentit, dans les toiles de Vermeer [2], la peinture de Watteau [3], à Venise [4] ou en Navarre [5] , elle est dans l’air du temps, jouée en chœur et au cœur de nombreuses expositions.
Le Château d’Écouen donne le La de la Renaissance à travers des œuvres variées, objets d’art, gravures, dessins et peintures, en résonance avec de rares instruments d’époque, mais aussi des manuscrits, des livres, des partitions et des traités, indispensables au propos, bien qu’ils ne séduisent, au premier abord, ni l’œil ni l’oreille. Il n’est jamais aisé d’exposer la musique, surtout lorsqu’elle date du XVIe siècle. On n’en garde guère de traces sonores et il est difficile d’interpréter des partitions, difficile de connaître les instrumentistes, chantres et compositeurs de l’époque, difficile aussi de connaître les conditions dans lesquelles on jouait. Éternelle différence entre la théorie et la pratique.

L’exposition se déploie au sein même des collections permanentes du musée, en se démarquant par des cimaises de couleurs, selon une scénographie claire et sobre. Le XVIe siècle est largement embrassé puisque l’on passe de Josquin des Prés (vers 1440-1521) à Claudio Monteverdi (1567-1643). Le parcours thématique distingue la musique sacrée de la musique profane, souligne ensuite l’importance de l’héritage antique, s’achève enfin sur l’importance de la musique pour le faste des cérémonies et les divertissements. Deux cabinets permettent en outre d’écouter des morceaux composés au XVIe siècle, tandis que des visites guidées proposent d’entendre un duo formé par un conférencier et un musicien. Le catalogue comporte des notices détaillées des œuvres en alternance avec les essais qui s’adressent, comme l’exposition, aux musicologues aussi bien qu’aux néophytes.


2. Volet senestre du triptyque
Un donateur et des musiciens
Huile sur bois de chêne -
62,4 x 27,3 cm
Paris, musée de Cluny
Photo : RMNGP/J.-G. Berizzi
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3. Volet dextre du triptyque
Le roi David et
des musiciens

Huile sur bois de chêne -
62,6 x 27,2 cm
Paris, musée de Cluny
Photo : RMNGP/J.-G. Berizzi
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« Que dirons-nous de la musique sainte ? Si quelque amante en a l’oreille atteinte » [6]. La visite commence dans la chapelle du château - où l’on pourra admirer La Cène nouvellement restaurée [7]. La première section dévolue à la musique sacrée distingue le culte catholique de la Réforme.
L’iconographie catholique est riche en références musicales : inlassablement, « les saints et les anges en chœur glorieux » chantent les louanges de Dieu. Dans un…

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