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Theodoor Rombouts, virtuose du caravagisme flamand

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Gand, Musée des Beaux-Arts, du 21 janvier au 23 avril 2023.

Lorsque l’on pense au caravagisme, ce sont plutôt les peintres italiens, espagnols, français ou néerlandais qui viennent à l’esprit. Les Flamands sont souvent méconnus, parfois oubliés. Sans doute faut-il y voir une conséquence de la prédominance écrasante de Rubens et de ses élèves sur l’art flamand de la première moitié du XVIIe siècle, qui a quelque peu occulté l’importance de certains autres artistes qui firent pourtant de belles carrières. En témoignent les commandes qu’ils obtinrent à leur retour d’Italie, ce voyage étant, comme pour leurs confrères étrangers, une condition presque nécessaire à l’exercice de leur métier.


1. Vue de la rétrospective
« Theodoor Rombouts » à Gand
Photo : Didier Rykner
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2. Vue de la rétrospective
« Theodoor Rombouts » à Gand
Photo : Didier Rykner
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Si le nom de Theodoor Rombouts est ainsi resté connu des spécialistes, force est de constater qu’il ne l’est guère des autres amateurs. La rétrospective, à la muséographie très sobre mais efficace (ill. 1 et 2), que lui consacre le Musée des Beaux-Arts de Gand, est une réussite qui fait découvrir un artiste de talent, suffisamment original pour qu’on puisse, après la visite de l’exposition, reconnaître sa manière sans trop de difficulté. Mort jeune, il ne laisse qu’une grosse quarantaine de tableaux (dont vingt-six sont signés et sept seulement datés), mais son atelier (on compte au moins neuf élèves) augmente le nombre d’œuvres de son invention, plusieurs compositions étant connues à de multiples exemplaires.


3. Theodoor Rombouts (1597-1637)
Les Joueurs de trictrac, 1634
Oil on canvas - 160,7 x 234,8 cm
Raleigh, North Carolina Museum of Art
Photo : Didier Rykner
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Sa carrière peut être divisée en trois parties : une première période anversoise jusqu’en 1616, date à laquelle il prit le chemin de la Péninsule ; puis sa période italienne, de 1616 à 1624 ; puis enfin son retour à Anvers de 1625 à sa mort précoce en 1637, à l’âge de seulement 40 ans. L’exposition, comme presque toutes celles consacrées à un seul artiste, est à la fois chronologique et thématique. S’il fut connu comme peintre religieux, et réalisa également des allégories ou des peintures historiques, une grande partie de sa production est conforme à ce que l’on peut attendre d’un caravagesque nordique : des scènes de genre, notamment des joueurs de musique ou des joueurs de cartes ou de trictrac (ill. 3). Son style est marqué par celui de nombreux autres peintres, qu’il sut assimiler pour créer le sien propre : des physionomies, notamment les visages, assez anguleuses, des coloris intenses, des compositions toujours bien structurées…


4. Theodoor Rombouts (1597-1637)
Céphale et Procris, vers 1615
Huile sur toile
Saint-Pétersbourg, Musée de l’Hermitage
Photo : Hermitage Museum
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Sa première formation, à partir de 11 ans, est…

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