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Reprise de la restauration du retable d’Issenheim

En juillet 2011, apprenant que la restauration du retable d’Issenheim, l’un des chefs-d’œuvre absolu de la peinture européenne, avait débuté et qu’un panneau et la moitié d’un autre (ill. 1) venaient d’être allégés de leur vernis en seulement quelques jours, nous avions enquêté auprès de spécialistes de la restauration qui nous avaient confirmé que les modalités de cette opération étaient problématiques. Nous avions alors publié un article dont le retentissement fut certain, et qui déclencha tant de réactions que la décision fut prise d’arrêter la restauration, et de se donner le temps de la réflexion. Celle-ci dura finalement sept ans, et aboutit aujourd’hui à un projet de restauration plus global et plus complet, qui commencera à l’automne 2018 pour une durée de trois à quatre ans. Entre temps, des travaux ont eu lieu dans la chapelle où se trouve le retable, remplaçant le sol en carreau datant du XXe siècle par un parquet de chêne, et installant l’œuvre dans une structure métallique de maintien, à la fois discrète et qui permet d’évacuer celle-ci rapidement en cas de sinistre.


1. Mathias Grünewald (1475/1480-1528)
Retable d’Issenheim
La Tentation de saint Antoine - Visite de saint Antoine à saint Paul

Les vernis du panneau de gauche, et d’une
partie du panneau de droite ont été allégés en 2011
Panneau - 330 x 590 cm
Colmar, Musée Unterlinden
Photo : Didier Rykner
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Soyons juste : la restauration du panneau, bien qu’elle fût trop rapide, ce qui désormais n’est plus contesté, ne l’a pas abimé. Des mesures d’épaisseur du vernis ont permis de constater que celle-ci, qui était de 25 µ est désormais de 4 à 8 µ mais que la couche picturale n’a pas été touchée.
La conférence de presse de la nouvelle restauration, organisée par le musée avec les restaurateurs, le Service des Musées de France et du C2RMF (qui lors de l’opération précédente était très réticent comme nous l’avions démontré) a été particulièrement honnête : si…

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