- Escalier du Musée Marmottan
Photo : Didier Rykner - Voir l´image dans sa page
19/2/13 - Paris, Musée Marmottan - A peine arrivé à la tête du Musée Marmottan, Patrick de Carolis a pris plusieurs décisions qu’il a officiellement annoncées lors d’une séance de l’Académie des Beaux-Arts. Il va d’abord lancer un audit complet des collections, comprenant notamment un récolement de celles-ci. D’autre part, il gèle la construction de l’ascenseur qui devait prendre place dans la belle cage d’escalier du musée et va faire étudier toutes les solutions alternatives, sachant que se pose actuellement un problème d’accessibilité des handicapés (l’ancien ascenseur n’a pas la taille suffisante). Enfin, il n’utilisera pas le pavillon du jardin comme logement de fonction mais le restituera au musée, sa fonction exacte restant à définir.
Nous avons pu joindre Patrick de Carolis qui, venant d’arriver et tout en nous confirmant ces trois points, n’a pas souhaité en dire davantage pour le moment sur ses intentions.
Nos informations nous permettent cependant d’en dire plus à ce sujet : les expositions du musée seront désormais en cohérence avec ses collections (l’Empire, l’Impressionnisme, les enluminures...), les œuvres ne devront plus être déplacées en permanence (et les Monet, en particulier, devraient retrouver leur place en sous-sol) et, évidemment, il n’y aura plus aucune vente.
Il faudrait, selon nous, aller encore au delà : il est anormal que ce musée, qui est un établissement public [1], ne soit pas « Musée de France », ce qui aurait au moins pour résultat de lui donner un cadre plus contraignant. On pourrait d’ailleurs en dire autant de tous les musées de l’Institut (le Musée Condé à Chantilly, Jacquemart-André à Paris notamment) : pourquoi ces collections extraordinaires ne sont-elles pas ainsi labellisées, ce qui rendrait officiellement inaliénables leurs collections, quand certains musées privés le sont ?
Espérons enfin que Patrick de Carolis sera aussi attentif à l’avenir de la bibliothèque Marmottan qu’il semble vouloir l’être pour le musée.