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Ornans : le musée Courbet s’agrandit

1. Vue du Musée Courbet depuis la place Robert Fernier
Ornans, Musée Courbet
Photo : B. Bonnet Saint-Georges
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Après trois ans de travaux, le musée Courbet a dévoilé le 2 juillet dernier un visage totalement lifté. Initialement sis dans l’hôtel Hebert, il s’étend désormais aux deux bâtiments voisins achetés par le conseil général : la maison Borel et l’hôtel Champereux, passant ainsi de 500 à 2000 m2. La nouvelle entrée, gros cube particulièrement disgracieux couvert d’une mantille d’acier inoxydable, s’avance sur la place Robert Fernier ; un moyen efficace de « marquer le musée dans la ville » ou plutôt de l’imposer (ill. 1).
Les trois parties architecturales ont été aménagées différemment. L’hôtel Hebert comporte cinq pièces inscrites à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques qui ont fait l’objet d’une restauration (cheminées, boiseries et parquets) ; le caractère intimiste de la maison a donc été préservé. De l’hôtel Champereux en revanche, construit au XVIe, reconstruit au XVIIe et remanié au XIXe siècle, on n’a gardé que l’enveloppe et détruit l’intérieur (boiseries et cheminées) pour y aménager une suite de salles « traitées avec des volumes abstraits », destinées à recevoir les expositions temporaires auxquelles le musée consacre 300 m2. Celle qui est actuellement présentée jusqu’au 3 octobre confronte judicieusement l’œuvre du sculpteur Auguste Clésinger (1814-1883) à l’art de Courbet à travers une cinquantaine de tableaux et de sculptures. Les prochaines expositions seront consacrées à Courbet et Bacon puis Courbet et Cézanne qu’on pourra, pourquoi pas, envoyer ensuite à Aix-en-Provence sous le nom de Cézanne et Courbet. En attendant peut-être un inévitable Courbet et Picasso...


2. Vue de la galerie vitrée donnant sur la Loue
Ornans, Musée Courbet
Photo : B. Bonnet Saint-Georges
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3. Vue du Musée Courbet depuis les berges de la Loue
Ornans, Musée Courbet
Photo : B. Bonnet Saint-Georges
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Quant à la cour de cette ancienne demeure, elle a totalement disparu au profit de l’impressionnant hall d’accueil qui s’y dresse désormais. Installé au bord de la Loue, le musée s’est aussi vu doté d’une galerie vitrée qui propose un dialogue entre paysages réels et peints, une immersion (au sens figuré fort heureusement) du visiteur dans la nature qui inspira Courbet (ill. 2 et 3). Ce jeu de transparences se retrouve à la fin de la visite avec un sol en verre qui permet aussi de marcher sur l’eau.
L’ensemble du projet a coûté 9,20 millions d’euros et le musée, qui a reçu le label Musée de France, a la prétention de s’imposer non seulement sur la scène nationale mais aussi internationale, souhaitant doubler le nombre de visiteurs annuels et atteindre les 40 000 entrées. A sa tête, un nouveau conservateur : Frédérique Thomas-Maurin qui vient du musée des Beaux-Arts et d’Archéologie de Besançon. Les…

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