Noël Coypel, peintre du roi

Après Versailles (voir l’article), la rétrospective Noël Coypel est aujourd’hui hébergée au Musée des Beaux-Arts de Rennes (ill. 1). Mais il ne s’agit pas de la même exposition, même si les deux partagent un catalogue commun. La première se focalisait sur les décors peints, du Parlement de Bretagne exécuté avec Charles Errard, jusqu’aux décors versaillais. Celle de Rennes parcourt l’ensemble de sa carrière, et permet ainsi d’appréhender de manière plus complète l’art de ce peintre.

1. Vue de l’exposition
Photo : Didier Rykner

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Nous ne redirons pas ici ce que l’article de Bénédicte Bonnet Saint-Georges expliquait, notamment le parcours de Coypel au service des chantiers royaux. Nous nous focaliserons davantage sur certaines œuvres mise en valeur à Rennes et dont beaucoup sont inédites ou peu connues. On appréciera en effet notamment les prêts de nombreuses collections particulières, qu’il s’agisse de dessins ou de peintures, ainsi que de tableaux provenant de musées qui ne les exposent pas toujours.
Nous signalerons notamment dans cet article d’une part certaines œuvres non montrées à Versailles, en raison de leur intérêt ou parce que l’exposition permet de les découvrir, ainsi que les peintures et dessins prêtés par le Musée du Grand Siècle à Saint-Cloud. Les acquisitions récentes des musées, dont nous rendons compte régulièrement, comprennent en effet l’intégralité de la collection offerte par Pierre Rosenberg, et nous dévoilons régulièrement certaines œuvres, notamment quand elles sont montrées au public.

2. D’après Noël Coypel (1628-1707)
Manufacture des Gobelins, atelier de Le Febvre
Le Triomphe de Vénus, 1702-1708
Tapisserie de haute lisse en laine, soie et fils d’or - 543 x 710 cm
Paris, Mobilier national
Photo : Didier Rykner

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3. D’après Noël Coypel (1628-1707)
Atelier de Le Febvre
Le Triomphe de la Religion, dit aussi
La Foi parmi les vertus, 1690-1694
Tapisserie de haute lisse en laine, soie et fils d’or - 483 x 507 cm
Paris, Mobilier national
Photo : Didier Rykner

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Si à Versailles l’exposition se concluait sur des cartons de tapisserie, celle de Rennes commence avec la présentation de la tenture des Triomphes des dieux, dont plusieurs tissages sont conservés au Mobilier national. Un exemplaire de toutes celles appartenant à cet ensemble est présenté (ill. 2 et 3), ce que permet le vaste espace de l’atrium central du musée. Une seule, par manque de place, y figure avec un fragment, mais cela permet de l’accrocher à bonne hauteur à côté d’une étude.

4. Noël Coypel (1628-1707)
Le Serment d’Hannibal, vers 1680 ?
Huile sur toile - 65,4 x 81 cm
France, collection particulière
Photo : Didier Rykner

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On passe ensuite, avant de rejoindre les salles de l’exposition proprement dites, dans un couloir qui montre plusieurs portraits, dont celui de Noël Coypel par…