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Les couleurs du ciel. Peintures des églises de Paris au XVIIe siècle

Paris, Musée Carnavalet, du 4 octobre 2012 au 24 février 2013.

1. Claude Vignon (1593-1670)
L’Adoration des mages, 1625
Huile sur toile - 165 x 262 cm
Paris, église de Saint-Gervais-saint-Protais
Photo : Coarc
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Alors que le nombre d’expositions dans les musées parisiens n’a jamais été aussi important et qu’il devient difficile de tout voir, il en est au moins une, avec « Raphaël » au Louvre, qu’aucun amateur de peinture ancienne – donc aucun lecteur de La Tribune de l’Art - ne devrait manquer : celle que consacre le Musée Carnavalet à la peinture du XVIIe siècle dans les églises de Paris.

On évacuera rapidement le seul reproche que l’on pourrait lui faire et qui n’est d’ailleurs la faute de personne : l’exiguïté des salles d’exposition du musée qui oblige à montrer les grands tableaux avec, parfois, un recul trop faible, et à une hauteur insuffisante. Cela a aussi un avantage, puisque l’on voit mieux ainsi que l’on ne pourra jamais le faire dans les églises d’où elles viennent certaines toiles dont la qualité apparaît encore plus éclatante. C’est, par exemple, le cas de L’Adoration des Mages de Claude Vignon (ill. 1), chef-d’œuvre d’un artiste parfois inégal. C’est aussi celui, dans la première salle, des tableaux de Ferdinand Elle, dit l’Ancien (ill. 2), provenant de l’église Notre-Dame des Blancs-Manteaux. Ceux-ci témoignent, dès le début de l’exposition, des progrès considérables qu’a fait l’histoire de la peinture française de la première moitié du XVIIe siècle ces trente dernières années. Ces toiles, qui font partie d’un cycle de plusieurs tableaux, étaient en effet connues sous une attribution hypothétique à Georges Lallemant, l’un des artistes les plus importants du début du XVIIe siècle à Paris et qui forma un grand nombre de peintres. Ce n’est qu’il y a environ vingt ans que la découverte (par Jean-Claude Boyer) de la signature bien cachée de l’auteur permit de rendre ces tableaux à Ferdinand Elle l’Ancien, peintre dont l’œuvre retrouvé est encore très réduit. Dans la notice de l’exposition, Guillaume Kazerouni, l’un des meilleurs jeunes spécialistes de la peinture française du XVIIe siècle, commissaire scientifique de cette exposition qu’il a entièrement conçue, propose d’ailleurs de lui attribuer l’un des rares décors de cette époque encore conservé dans une église parisienne, la Conversion de saint Paul que l’on voit à la voûte d’une chapelle du temple de l’Oratoire, naguère encore donné à Claude Vignon.


2. Ferdinand Elle, dit l’Ancien (vers 1580-1637)
Abraham et Melchisédech
Huile sur toile - 204 x 141 cm
Paris, église Notre-Dame-des-Blancs-Manteaux
Photo : Coarc
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3. Berthollet Flémalle (1614-1675) et/ou
Walter Damery (1610-1678)
Coupole de l’église Saint-Joseph-des-Carmes
Photo : Didier Rykner
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4. France, entre 1620 et 1630
Annonciation
Peinture murale
Paris, église Saint-Joseph-des-Carmes,
chapelle Sainte-Anne
Photo : Coarc
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