Contenu abonnés

Le vitrail en Touraine au XIXe siècle. Un foyer de création

Auteur : Olivier Geneste.

Voir l´image dans sa page

Le vitrail du XIXe siècle en France est un domaine d’une richesse inouïe, longtemps complètement négligé, mais qui depuis quelques années bénéficie d’études et de publications. Malgré ces travaux, tout ou presque reste à accomplir, et le champ qui s’offre aux historiens d’art est immense. En témoigne cette nouvelle publication de l’Inventaire Centre-Val-de-Loire consacré au patrimoine verrier du XIXe siècle en Touraine. Si l’on est loin ici d’un inventaire exhaustif comme on pourrait l’espérer d’une telle entreprise, cet ouvrage de synthèse a l’immense mérite de faire le point sur l’évolution du vitrail dans cette région dominée par l’atelier des Lobin. Remarquons néanmoins qu’un recueil d’essai était déjà paru sur ces artistes en 1994 [1], et que l’un de leurs assistants, Fournier, avait déjà fait l’objet d’une étude du même auteur que le présent livre.

Celui-ci pose la base d’une histoire de ce foyer artistique à partir de sa création dans le deuxième quart du XIXe. Il rappelle qu’au XVIIe et aux XVIIIe siècles l’art du vitrail, qui avait connu des siècles de production de très haut niveau, depuis le XIIe jusqu’au XVIe siècle, avait à quelques exceptions près périclité, au point que les techniques s’étaient largement perdues.
C’est grâce à deux manufactures, celle de Sèvres et celle de Choisy-le-Roi, que cet art connut une renaissance qui couvrit la France d’une quantité considérable de verrières souvent de très haute qualité. En Touraine, la première manifestation identifiée seraient les vitraux réalisés en 1834 à la manufacture de Sèvres, pour orner la tour d’Agnès Sorel dans le logis royal de Loches. Une commande à sujet profane donc, alors que la suite allait être très largement religieuse. La technique employée par Sèvres, le verre peint émaillé, devait très vite ensuite laisser place aux verres peints dans la masse comme le faisaient les maîtres verriers du Moyen-Âge jusqu’au XVIe siècle.


1. Manufacture du Mans
François Fialeix (1818-1886)
Saint Symphorien, 1844
Vitrail (verre émaillé)
Fondette, église Saint-Symphorien
Photo : Inventaire général
Voir l´image dans sa page
2. Manufacture du Mans
François Fialeix (1818-1886)
Saint Vincent, 1844
Vitrail (verre émaillé)
Fondette, église Saint-Symphorien
Photo : Inventaire général
Voir l´image dans sa page

Dix ans plus tard, c’est encore la manufacture de Sèvres qui ornait de vitraux la chapelle du château royal d’Amboise, un ensemble malheureusement soufflé par les bombardements de 1944, tandis que quelques commandes étaient passées à la manufacture du Mans fondée par le peintre François Fialeix qui avait été élève de Sèvres. Là encore, à l’église Saint-Symphorien de Fondettes, il emploie cette même technique du verre émaillé (ill. 1 et 2). Pierre Guérithault, son associé dans la manufacture du Mans - ils ne travaillèrent néanmoins que deux ans ensemble - signe d’autres vitraux, mais celui de l’église…

Pour avoir accès à ce contenu, vous devez vous abonner à La Tribune de l’Art. Les avantages et les conditions de cet abonnement, qui vous permettra par ailleurs de soutenir La Tribune de l’Art, sont décrits sur la page d’abonnement. Si vous souhaitez tester l’abonnement, vous pouvez vous abonner pour un mois (à 8 €) et si cela ne vous convient pas, nous demander par un simple mail de vous désabonner (au moins dix jours avant le prélèvement suivant).

Si vous êtes déjà abonné, connectez-vous à l’aide de ce formulaire.

Vos commentaires

Afin de pouvoir débattre des article et lire les contributions des autres abonnés, vous devez vous abonner à La Tribune de l’Art. Les avantages et les conditions de cet abonnement, qui vous permettra par ailleurs de soutenir La Tribune de l’Art, sont décrits sur la page d’abonnement.

Si vous êtes déjà abonné, connectez-vous.