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Le Musée Bourdelle achète une aquarelle

13/1/22 -  Acquisition - Paris, Musée Bourdelle - Créature hybride de la mythologie grecque unissant l’homme et la bête, l’esprit et la matière, le centaure occupe une place privilégiée dans l’œuvre d’Antoine Bourdelle. L’artiste retint surtout Chiron, le seul d’entre eux à être immortel, connu pour sa sagesse et pour sa science, habile chasseur, médecin compatissant, musicien enchanteur. Son nom, dérivé du mot kheír signifie « main », qui donna aussi le mot «chiropracteur». Habile de ses mains donc, il fut le précepteur de nombreux héros, plus particulièrement Achille. Accidentellement blessé par une flèche d’Héraclès, celle-là même qui trempa dans le sang de l’Hydre de Lerne, il ne put guérir sa plaie. Il finit par renoncer à son immortalité en faveur de Prométhée, pour que la mort le délivre de sa souffrance.

Antoine Bourdelle s’inspira de ce mythe en 1911, pour le décor intérieur du Théâtre des Champs-Élysées : sur l’une des fresques, il a dépeint l’homme-cheval rendant son dernier souffle. Ses bras ouverts deviennent les branches d’un arbre, dans une vision peut-être inspirée à la fois de Daphné devenue laurier, et du Christ sur la Croix, nouvel arbre de vie. En 1914, l’artiste représenta l’agonie de Chiron en trois dimensions, sculptant le célèbre Centaure mourant avec sa lyre. Il déclina aussi le personnage sur de multiples feuilles, dessins et aquarelles qui le montrent cabré ou à genoux, affaibli, victorieux, en compagnie d’Héraclès ou d’une centauresse, combattant les Lapithes ou ses congénères. Pégase hante lui aussi l’œuvre du maître, aussi bien graphique que peint et sculpté, apparaissant notamment dans le décor des Champs-Élysées.


1. Antoine Bourdelle (1861-1929)
Poète et centaure ailé, vers 1923
Encre et aquarelle - 19,5 x 15,5 cm
Paris, Musée Bourdelle
Photo : Musée Bourdelle
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Antoine Bourdelle alla plus loin, il inventa sa propre créature en mêlant Chiron et Pégase, pour faire naître le Centaure…

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