Contenu abonnés

Le Grand Condé. Le rival du Roi-Soleil ?

Chantilly Musée Condé, salle du Jeu de Paume, du 5 septembre 2016 au 2 janvier 2017.

1. Attribué à Luc Despeches (avant 1619-1648)
Allégorie à la gloire de Louis XIV et du duc d’Enghien
Huile sur toile - 290 x 178 cm
Corsaint, église Saint-Maurice
Photo : Didier Rykner
Voir l´image dans sa page

Le tableau représentait Le Jugement de Salomon, ce qui explique qu’il était conservé dans une église. Mais il s’agissait de repeints du XVIIIe siècle, et sa récente restauration a révélé une Allégorie à la gloire de Louis XIV et du duc d’Enghien. Cette œuvre, attribuée avec vraisemblance au peintre bourguignon Luc Despeches, trône, c’est le cas de le dire, au début de l’exposition que Chantilly consacre au Grand Condé. Car le duc d’Enghien, que l’on reconnaît à gauche du souverain, n’était pas encore prince de Condé, le tableau datant environ de 1643-1645 et Henri II de Bourbon-Condé, son père, ne disparaissant qu’en 1646.

Les rapports entre le roi Soleil et son cousin ne furent pas toujours au beau fixe. L’exposition et le catalogue rappellent, de manière fort claire, pour ceux qui l’auraient oublié, le parcours de Louis II de Bourbon-Condé. S’il ne fut pas vraiment le « rival » de Louis XIV (le titre est surtout là pour attirer les visiteurs), n’en fut pas moins un personnage clé de son règne. Grand militaire et stratège, le Grand Condé, dont le profil au nez busqué est si reconnaissable, fut d’abord un des atouts les plus évidents du jeune souverain. Celui-ci n’était roi que depuis cinq jours quand le duc d’Enghien gagna contre les Espagnols la bataille de Rocroi qui le fit entrer dans la légende. De nombreuses gravures, un portrait peint par Juste d’Egmont (ill. 2) récemment acquis par le Musée de l’Armée (voir la brève du 6/7/09) et qui ouvre l’exposition ou un tableau montrant le champ de bataille dans son intégralité, restauré pour l’occasion, témoignent de la popularité de cette victoire qui ne fut pas la seule. Fribourg, Philippsbourg, Nördlingen, Dunkerque, les batailles gagnées, parfois au prix de grandes pertes, se…

Pour avoir accès à ce contenu, vous devez vous abonner à La Tribune de l’Art. Les avantages et les conditions de cet abonnement, qui vous permettra par ailleurs de soutenir La Tribune de l’Art, sont décrits sur la page d’abonnement. Si vous souhaitez tester l’abonnement, vous pouvez vous abonner pour un mois (à 8 €) et si cela ne vous convient pas, nous demander par un simple mail de vous désabonner (au moins dix jours avant le prélèvement suivant).

Si vous êtes déjà abonné, connectez-vous à l’aide de ce formulaire.

Vos commentaires

Afin de pouvoir débattre des article et lire les contributions des autres abonnés, vous devez vous abonner à La Tribune de l’Art. Les avantages et les conditions de cet abonnement, qui vous permettra par ailleurs de soutenir La Tribune de l’Art, sont décrits sur la page d’abonnement.

Si vous êtes déjà abonné, connectez-vous.