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Le bijou dessiné

Paris, L’École des Arts Joailliers, du 14 octobre 2021 au 14 février 2022

Les bijoux que révèle la nouvelle exposition de L’École des Arts Joailliers sont encore plus fragiles que les pièces d’orfèvrerie qui attirent depuis quelques années un public fidèle dans ce lieu parfois peu familier des amateurs d’arts graphiques. Car il s’agit avant tout de dessins, de feuilles rarement exposées et encore moins souvent collectionnées. Tantôt outils techniques, tantôt supports de vente, les dessins joailliers sont évidemment moins prisés que les merveilles scintillantes qu’ils préparent et qui sont presque absentes de l’exposition, les objets s’effaçant au profit de leurs esquisses. La maison Van Cleef & Arpels, à l’origine de la création de L’École des Arts Joailliers, a ainsi mis à profit ses propres archives tout en constituant une véritable collection de référence, le Fonds Van Cleef & Arpels sur la culture joaillière qui permit de très jolies redécouvertes aux deux commissaires de l’exposition.


1. Attribué à Louis Vander Cruycen (vers 1750-1818)
Dessins de broche et de pendentif, vers 1770
Encre brune et lavis - 12,1 x 21,4 cm
Fonds Van Cleef & Arpels sur la Culture Joaillière
Photo : Fonds Van Cleef & Arpels sur la Culture Joaillière
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Les spécificités du dessin joaillier sont parfaitement explicitées dès le début de l’exposition, qui s’adresse au néophyte comme à l’amateur de jolies feuilles : l’un de ses principes fondamentaux est d’être systématiquement réalisé à l’échelle 1, celle des pierres et de la monture, puisque le dessin peut ensuite passer de main en main au sein de l’atelier où interviennent successivement les différents spécialistes. Si l’essentiel des quelque cinquante feuilles présentées remonte au XIXe voire au XXe siècle, le parcours commence avec un précieux petit album, non signé mais attribuable à Louis Vander Cruycen, qui travailla à Bruxelles puis à Paris à la fin du XVIIIe siècle. Joaillier du gouverneur des Pays-Bas, Charles de Lorraine, c’est cependant en France…

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