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La réouverture du Musée des Beaux-Arts de Bordeaux

1. Aile sud du Musée des Beaux-Arts de Bordeaux
(peinture ancienne)
Photo : Didier Rykner
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Décidément, les conservateurs ne font pas de vieux os au Musée des Beaux-Arts de Bordeaux. Alors que Guillaume Ambroise n’était resté que deux ans et demi avant de partir pour Quimper, José de Los Llanos aura tenu un an seulement, puisque arrivé au poste de directeur début janvier 2013, il quittera celui-ci le 15 janvier 2014, ayant préféré retourner à Paris où il rejoindra le Musée Carnavalet aux côtés de Valérie Guillaume, récemment nommée elle aussi.

Pendant cette courte période, José de Los Llanos aura cependant eu la satisfaction de parvenir à rouvrir l’aile nord du musée (ill. 1) qui, depuis plusieurs années, était restée fermée. Ce musée extrêmement riche – ses collections sont heureusement toutes en ligne sur son site– n’a jamais pu se déployer comme il le mériterait, faute d’intérêt réel de la municipalité. On peut au moins se réjouir désormais qu’il occupe presque entièrement les deux bâtisses qui lui sont dédiées.
L’accrochage a pu être entièrement revu dans l’aile sud consacrée à la peinture ancienne du XVe au XVIIIe siècle (ill. 2 et 3). Les cimaises sont celles qui existaient déjà mais les murs ont été repeints : il ne s’agit donc que de travaux relativement mineurs mais qui ont eu le mérite de rendre la visite plaisante, d’autant que l’accrochage, assez serré, est plutôt réussi. Il fallait faire avec l’existant ce qui limitait un peu les possibilités, mais le choix de créer à l’intérieur des salles des regroupements par écoles, tout en conservant un parcours strictement chronologique, est pertinent. Beaucoup de tableaux ont ainsi pu sortir des réserves, certains pour la première fois depuis fort longtemps.


2. Peintures italiennes du XVIe siècle
Aile sud du Musée des Beaux-Arts de Bordeaux
Photo : Didier Rykner
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3. Peintures flamandes du XVIIe siècle
Aile sud du Musée des Beaux-Arts de Bordeaux
Photo : Didier Rykner
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La visite commence avec les XVe et XVIe siècles italiens. On signalera seulement quelques-uns des tableaux les plus importants comme la Vierge à l’enfant entourée de deux saints et d’anges de Pérugin (ill. 4) ou le Tarquin et Lucrèce de Titien. Le XVIIe est représenté par des peintures espagnoles (Saint Antoine de Padoue adorant l’enfant Jésus de Murillo), italiennes (une superbe Vierge à l’enfant de Pierre de Cortone - ill. 5), flamandes (Le Martyre de saint Georges de Rubens) ou hollandaises (L’homme à la main sur le cœur de Frans Hals). Nous ne citons à chaque fois qu’une œuvre, mais la collection est extrêmement riche dans tous ces domaines, certaines œuvres restant en réserves comme L’Enlèvement de Ganymède de l’atelier de Rubens. On regrettera que la peinture française du XVIIe siècle soit assez peu représentée (il est vrai que les collections sont curieusement assez pauvres dans ce…

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