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La réouverture des salles d’objets d’art du Louvre, de Louis XIV à Louis XVI

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1. Ancienne salle du Conseil d’État (salle 34)
Département des Objets d’Art
Paris, Musée du Louvre
Photo : Didier Rykner
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Il y a deux ans, nous nous étions intéressés de près au chantier des nouvelles salles d’Objets d’Art du Louvre qui viennent de rouvrir après huit années de fermeture. Nous avions en effet entendu des échos très négatifs de ces travaux, et notamment de l’intervention du décorateur Jacques Garcia. Nous avions alors rencontré Marc Bascou, l’ancien directeur du département des Objets d’Art, et cette entrevue ne nous avait pas rassurés. Puis nous avions vu Jacques Garcia lui-même qui avait pu nous prouver que le projet dont nous avions eu communication n’était plus tout à fait celui qui serait réalisé. Par ailleurs, d’autres informations montraient que certains excès que nous avions pu constater seraient en partie corrigés. Nous avions alors renoncé à publier l’article que nous avions écrit, réservant notre critique au chantier terminé.
Force est pourtant de constater que nos craintes n’étaient pas totalement vaines. Nous pèserons ici le pour et le contre de ces aménagements, en signalant les points positifs - il y en a fort heureusement - mais en revenant aussi longuement sur ce qui, à notre avis, se révèle beaucoup plus discutable.

Faisons d’abord un peu d’histoire. Le 27 mars 2007, alors que la section du département des Objets d’Art du Louvre consacrée au règne de Louis XIV et au XVIIIe siècle était déjà fermée depuis plusieurs mois, le Louvre annonçait dans un communiqué de presse que l’équipe Carminati-Galfetti-Keromnes était lauréate du concours pour la rénovation de ces salles.
Après une présentation dithyrambique de chacun de ces architectes, on y lisait que « le projet architectural de l’équipe Carminati-Galfetti-Keromnes privilégie "la fluidité et la flexibilité de l’espace d’exposition" et entend "révéler le caractère propre à chaque œuvre comme la dimension monumentale du Palais". Les enfilades seront préservées, des vues traversantes rétablies. La réouverture des fenêtres de l’aile Nord de la cour Carrée sur la rue de Rivoli contribuera à la clarté de l’édifice et établira un nouveau lien avec la ville ».

Comment ce projet avait-il pu être retenu ? Voilà l’un des nombreux mystères du Louvre qui n’en manque pas.
Car bien vite, on s’aperçut que tout cela n’était pas viable. D’une part, les architectes ne respectaient pas l’histoire du château et démolissaient une grande partie des apports des XVIIIe et XIXe siècles pour retrouver les murs du XVIIe. D’autre part, ce parti minimaliste permettait d’exposer beaucoup moins d’œuvres qu’auparavant, faute de cimaises. Comme il s’agissait d’un concours, il fallait pouvoir s’en dégager sans avoir à payer d’indemnités ce que permit fort heureusement le non respect d’une obligation imposée par les termes du concours. Tout restait à refaire.

Le nouveau maître d’œuvre choisi fut Michel Goutal, architecte en chef des monuments…

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